Les tribulations d’un consommateur ordinaire qui se prenait pour un écolo exemplaire


Des fruits et légumes aux vêtements en passant par les ordinateurs ou les téléphones mobiles, d’où viennent tous ces produits nécessaires à notre survie ou à notre confort ? Et que deviennent-ils, eux-mêmes ou les déchets qu’ils ont engendré, à la fin de leur cycle de vie ? Pour répondre à ces questions, Fred Pearce aurait pu se contenter de compiler les bilans écologiques.

Mais, conscient qu’au-delà des chiffres, ces produits sont fabriqués par des hommes et des femmes, ce journaliste de l’hebdomadaire britannique New Scientist a décidé de sillonner la planète pour tenter de rencontrer ces travailleurs. Au risque, confesse-t-il bien volontiers, d’alourdir son bilan carbone personnel…

Son enquête est narrée en détail dans ce gros livre passionnant et parfois iconoclaste, dont l’édition française est préfacée par Yann Arthus-Bertrand. Fred Pearce arrive à des conclusions qui énerveront plus d’un écolo dogmatique. Certes, beaucoup de ces producteurs de l’ombre, qui contribuent à notre confort quotidien, travaillent dans des conditions révoltantes, comme ces Indiens et ces Chinois qui désossent nos ordinateurs et téléphones au mépris des règles élémentaires d’hygiène et de sécurité.

Cependant, d’autres ont vu leur sort s’améliorer sensiblement. C’est le cas par exemple des petits agriculteurs du Kenya qui cultivent des haricots verts pour l’exportation vers l’Europe. Fred Pearce estime donc que le boycott de ces légumes est une fausse bonne idée. Et cela d’autant plus que leur bilan carbone n’est pas pire que celui des haricots cultivés en serre en Angleterre.

Bref, sans pour autant nous chanter la « mondialisation heureuse », Fred Pearce considère que celle-ci est inévitable, et peut, dans certaines conditions, favoriser une humanité plus solidaire. Une analyse dont on espère qu’elle suscitera le débat…

Ce livre est le premier à être publié aux Éditions de la Martinière dans la nouvelle collection GoodPlanet, dirigée par Yann Arthus-Bertrand.

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Editions de la Martinière, 24 euros, 446 pages
Contacts presse: Bérénice Tardieu (GoodPlanet ). Tél.: 01 48 42 92 42 / 06 85 66 88 78
berenice@goodplanet.org
Coralie Jugan (La Martinière)– 01 42 08 47 89 / 06 12 97 78 63
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(Laurent Samuel)