Se libérer du consumérisme (un enjeu majeur pour l’humanité et la Terre) par Michel Maxime Egger

Ce livre présente une bonne analyse des ressorts d’une société de consommation qui nous aliène au culte de la marchandise, construisant un « faux-moi » consommateur. Nous sommes victimes, estime Michel Maxime Egger, du système CPC, « Croissanciste, Productiviste et Consumériste ». Ce totalitarisme socio-économique est en train de dévorer les humains et surchauffer la planète. Il est donc nécessaire de changer de paradigme, passer de l’individu massifié dont le portrait-robot est tracé par des algorithmes à une personnalité en phase avec les limites de la Terre. Il faut se débarrasser de la religion de la croissance, devenir membre de la communauté biotique.

Ce livre contient beaucoup de références aux pères de l’Église et à la tradition chrétienne ; l’auteur est écothéologien, responsable du Laboratoire de transition intérieure au sein d’ONG suisses. Spécialiste de l’éco-psychologie, Michel Maxime Egger nous invite à ajouter une écologie intérieure à une écologie qui resterait extérieure à nous. Ce livre nous confronte à l’exigence d’une libération de notre « Soi écologique » comme l’exprimait Arne Naess, pionnier de l’écologie profonde. Plus facile à dire qu’à faire.

Il s’agit d’apprendre à vivre avec la peur, peur de regarder l’état véritable d’un monde exsangue. Il s’agit de nous laisser envahir par les émotions que cette lucidité peut engendrer. Il s’agit de devenir Espérant : « Je peux, à mon niveau, agir pour que les choses changent ». Cependant ce livre ne présente pas d’exemples concrets nous donnant les moyens d’une libération intérieure. Il ne suffit pas d’écrire qu’il faut retrouver le sens des limites pour sortir de la démesure du système actuel.


Éditions Jouvence, 160 pages, 16,90 € – editions-jouvence.com
Contact presse : Sophie Gauthier. Tél.: 06 76 04 14 02 – s.gauthier@editions-jouvence.ch
(Michel Sourrouille)
Voir aussi → la chronique de Jean-Claude Noyé