Rob Hopkins, initiateur en 2015 du mouvement des villes en transitions, invoque le pouvoir de l’imagination pour envisager un monde plus durable et passer à l’action. Le déclin de notre imagination étant sans doute exactement proportionnel au temps que nous passons sur nos smartphones. Il cite la sociologue Elise Boulding qui parle « d’épuisement temporel arguant que si on se retrouve dans un état perpétuel d’essoufflement mental face au présent, il ne reste plus aucune énergie pour envisager l’avenir. » Alors il appelle les citoyens à lâcher leur portable, retourner dans la nature, côtoyer leurs voisins, réinvestir les places et les rues de leurs villes, prendre du temps pour des activités créatives et manuelles ou encore méditer.
Après avoir constaté que l’imagination est la dernière roue du carrosse notamment en matière d’éducation, Rob Hopkins dresse un inventaire de solutions concrètes, d’initiatives pour transformer la ville, l’école, la politique. Ainsi, à Bristol, on laisse les enfants jouer dans la rue. « Ils disposent d’une toile vierge (contrairement aux jeux électroniques, par exemple, où on se déplace dans un monde inventé par quelqu’un d’autres) et sont encouragés à faire preuve de spontanéité et d’inventivité ». L’auteur ayant parcouru le monde pour découvrir des initiatives rendant sa place à l’imagination, nous invite à retrouver notre âme d’enfants et à se raconter des histoires qui commencent par et si… Il nous propose en 8 chapitres, 8 explorations. Le neuvième s’intitule : Et si ces hypothèses voyaient le jour ? Il faut y croire. Londres est devenue la première ville du monde à obtenir le statut de « parc national » en 2019. Et tout est parti d’une affiche collée aux quatre coins de la ville qui disait simplement : « Et si Londres était classée parc national ? ».
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Éditions Actes sud, Domaine du possible, 336 pages, 23 € – www.actes-sud.fr
Contact presse: Sophie Patay. Tél.: 01 55 42 14 43 – s.patey@actes-sud.fr
(Danièle Boone)
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