Hommage à Olivier Lebrun, amoureux des rivières sauvages

En juin 2013, il avait accueilli notre congrès des JNE pour mieux nous faire découvrir la Vis, « sa rivière ».
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par Olivier Nouaillas, vice-président des JNE

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Olivier Lebrun était, en effet, maire de Rogues, un petit village d’une centaine d’habitants situé aux confins du Gard et de l’Hérault. Et pour lui, une des richesses de sa commune, c’était La Vis, cette magnifique rivière résurgente et tortueuse, aux eaux karstiques, et surtout peuplée de truites farios sauvages. Autant de qualités et d’atouts qui, selon lui, mériterait d’obtenir le label de « rivières sauvages », une initiative soutenue notamment par ERN et le WWF.

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Pendant trois jours, Olivier Lebrun et ses amis nous avaient accueillis (et choyés) dans leur commune et les causses environnants. Bien qu’habitués déjà à d’autres lieux encore préservés (Tatihou, Porquerolles…), les nombreux participants (plus d’une cinquantaine) à ce congrès des JNE avaient été séduits par la gentillesse et l’implication d’Olivier Lebrun pour nous faire découvrir son petit coin de paradis. Fasciné par les cultures indiennes d’Amérique du Nord, cet écologiste amoureux de son terroir savait faire partager sa passion pour la nature qui lui venait de loin. Son grand-père avait été un des premiers directeurs de la petite usine hydro-électrique de Madières, située sur La Vis, alors qu’avant d’être maire de Rogues, Olivier avait été berger en Corse, puis responsable d’un conservatoire d’Espaces naturels.

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Son décès brutal – il a été emporté par une crise cardiaque au début de l’année 2016 – nous a surpris et peiné. Aussi, alors que nous nous réunissons pour notre assemblée générale 2016, nous tenons à avoir une pensée pour Olivier Lebrun, sa famille et tous ses amis de « rivières sauvages ». En sa mémoire et celle de tous les combattants discrets mais essentiels de l’écologie, nous tâcherons de continuer à faire vivre ce qu’il nous confiait lors de notre congrès 2013 : « faire preuve à la fois de volonté et de pédagogie pour réapprendre à respecter la nature ».
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