par Carine Mayo, présidente des JNE
Incendies en Russie, inondations au Pakistan et en Chine… Ce mois de juillet 2010 a été le plus chaud des mois de juillet jamais observés sur Terre. Le dérèglement climatique s’installe et l’on commence à en voir les effets. Côté biodiversité, ce n’est guère mieux. La disparition des espèces se poursuit de manière inexorable et la conférence de Nagoya, destinée à stopper l’érosion de la biodiversité en octobre prochain, se dirige vers un échec, tout comme la conférence de Copenhague sur le climat.
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Seule différence révélatrice : le silence médiatique qui entoure ces questions. La disparition des oiseaux, des poissons, des forêts, pour beaucoup, c’est triste, mais moins grave que le chômage, les famines… Et pourtant tout est lié. Si nous n’arrivons pas à vivre en bonne intelligence avec la terre et à préserver nos ressources naturelles, les hommes en seront aussi affectés et surtout les plus pauvres.
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L’écologie, il faut le répéter, n’est pas une préoccupation de pays riches, mais concerne l’ensemble du monde. Alors que faire ? Se désespérer ? Allumer la télé pour oublier ? Trouver de nouveaux moyens pour alerter l’opinion ? C’est cette dernière voie qu’ont choisie trois organisations écologistes américaines pour agir contre le réchauffement climatique (lire ici l’article d’Hélène Crié, dans la rubrique Actualités internationales). Elles en appellent à « l’action directe de masse » réunissant des centaines voire des milliers de personnes, sur le modèle des actions initiées par Martin Luther King pour défendre les droits des Noirs américains. Chacun est invité à soumettre ses idées à ces organisations car « nous sommes plus intelligents ensemble que seuls », affirment-elles.
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Le développement d’une intelligence collective comme outil permettant de créer une société « libre et durable », c’est aussi la théorie développée par Thanh Nghiem dans un livre passionnant, Des abeilles et des hommes (Bayard). Pour elle, « la solution ne viendra pas d’en haut » et il faut favoriser la « pollinisation des idées » qui va créer des passerelles vers une société désirable.
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Cette intelligence collective, nous essayons de la mettre en pratique nous aussi au sein des JNE depuis plus de 40 ans, en nous appuyant sur les analyses et les compétences de nos 250 membres, journalistes, écrivains, photographes… Dénoncer ce qui ne tourne pas rond, interroger l’avenir et participer à l’émergence d’une conscience écologique dans la société, tel est notre but.
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Pour être plus pertinents, plus réactifs par rapport à l’actualité, nous avons mis en place un nouveau site internet, avec un découpage qui permet de trouver plus rapidement l’information recherchée, un agenda détaillé des manifestations environnementales, un meilleur classement des chroniques des livres qui viennent de paraître, un renvoi vers les sites de nos adhérents…
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Une formule qui continuera d’évoluer en fonction des commentaires et de l’actualité, et un site à butiner au gré de vos intérêts. Bonne lecture !