Il a parcouru le monde avec sa caméra, filmant aussi bien les animaux sauvages d’Afrique que les ours dans les régions polaires, au Canada ou en Europe de l’Est, ce qui a donné un superbe documentaire, L’année de l’Ours, diffusé sur Arte en 2024. Grand ami de Pierre Pfeffer, ardent défenseur des éléphants et membre fondateur des JNE, Pierre Mann s’est aussi intéressé aux humains et aux relations qu’ils et elles entretiennent avec la nature, allant à la rencontre des femmes du peuple Himba, en Namibie, ce qui a donné lieu à la réalisation du documentaire Femmes de pourpre, ou encore des Bushmen, vivant dans le désert du Kalahari, au nord de la Namibie.
Au fil de ce récit autobiographique, on découvre un cinéaste curieux du monde, profondément engagé pour la défense de la nature. Cet Alsacien, dont l’existence a été profondément marquée par les destructions de la seconde guerre mondiale, rend aussi hommage aux peuples autochtones, « véritables îlots d’humanité » dont « nous avons beaucoup à apprendre ». « J’aimerais un avenir chaleureux pour un monde où l’altruisme serait la norme » écrit-il. Un engagement et une œuvre qui lui ont valu de recevoir plusieurs prix et d’être nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
.
Éditions La Nuée bleue, 224 pages, 25 € – www.nueebleue.com
Contact : 03 88 15 77 27 – lanueebleue@ebra.fr
(Carine Mayo)
.