Émilie Stoll, anthropologue au CNRS, et Romain Simenel, anthropologue à l’IRD, travaillent tous deux dans un laboratoire de recherche du MNHN de Paris. Ils y étudient les dynamiques de transmission et les processus qui façonnent identités et savoirs dans des régions du monde historiquement marquées par l’exploitation des ressources naturelles.
Dans leur beau et grand livre, richement illustré, ils nous révèlent une partie de leurs connaissances et recherches, dans de nombreux domaines, y compris archéologique. Dès leur apparition sur Terre, les humains ont fait voyager les plantes. Auparavant, celles-ci avaient déjà conquis de vastes territoires, mais, dès lors, leur diffusion s’est considérablement accélérée : les mondes végétaux ont été peu à peu transformés, imprégnant nos imaginaires, nos identités et nos cultures.
Quelles graines les humains ont-ils ainsi emmenées dans leurs bagages, d’un continent à l’autre ? Pour quelles raisons, et avec quelles conséquences ? C’est tout l’objet de ce livre que d’explorer cette relation symbiotique, qui perdure de l’Antiquité à nos jours : à travers l’épopée de quatre plantes emblématiques – le cédrat, le cacao, le géranium et l’hévéa – auxquelles se mêlent bien d’autres histoires végétales, il nous invite à réfléchir à l’impact de ces échanges sur notre rapport au vivant.
L’ouvrage résume et illustre des enquêtes ethnographiques, données historiographiques, documents iconographiques et photographiques d’objets inédits… pour en faire une odyssée captivante, au cœur des interactions entre nature et culture.
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Éditions Delachaux et Niestlé, 256 pages, 32,90 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse : Laureen Gatien. Tél.: 01 70 96 88 20 – lgatien@lamartiniere.fr
(Gabriel Ullmann)
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