A l’occasion d’une conférence de presse tenue le 9 novembre dans le cadre de la COP26 de Glasgow, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili est restée évasive sur le financement des énergies fossiles par la France et sur le nucléaire, mais a réaffirmé l’engagement de notre pays en faveur de l’aide au développement et des énergies renouvelables.
par Myriam Goldminc, envoyée spéciale à Glasgow
Lors de la conférence de presse donnée le 9 novembre à Glasgow (Ecosse) par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, l’accent a été mis sur l’aide au développement des pays du Sud pour restaurer la confiance avec un financement de 100 milliards d’euros et le soutien technologique par le biais d’un réseau d’experts internationaux. « Il faut que chaque pays fasse le jeu de la transparence concernant les émissions de gaz à effet de serre. Quant à la France, notre priorité est de baisser nos émissions de gaz à effet de serre, en réduisant les émissions de méthane à 30 % d’ici 2030 et en baissant notre production de gaz afin d’arriver d’ici 10 ans à limiter le réchauffement climatique à 1,5° C. Il faut donc, a-t-elle déclaré, poursuivre le développement des énergies renouvelables dans tous les secteurs, que ce soit dans la rénovation des bâtiments ou dans l’innovation des nouvelles technologies. »
Cependant, la ministre est restée évasive quand notre consœur de Radio-France Véronique Reyberotte (JNE) l’a questionnée sur la part du nucléaire, préférant répondre sur le besoin en électricité pour un futur proche, notamment dans le secteur automobile. A une question sur la responsabilité de la France dans le financement des énergies fossiles, Barbara Pompili a répondu que des négociations se poursuivent sans rien préciser d’autre. L’engagement actuel de la France ne mettra fin aux soutiens gaziers qu’en 2035. Pourtant, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne montrent qu’il est possible d’agir autrement en renonçant à financer les énergies fossiles à l’étranger d’ici 2022.
Photo du haut : conférence de presse de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili lors de la COP26 à Glasgow le 9 novembre 2021 © Anne Henry