Jean-Claude Guillebaud nous offre là un livre très personnel. Alors quelquefois, on a l’impression que ça part un peu dans tous les sens. C’est que l’auteur, ancien grand reporter de guerre, chroniqueur, éditeur, possède un champ de connaissances très large et sa curiosité reste immense. Face à la crise écologique et sociale qui secoue notre monde, il se sent bien petit. Il constate et n’a pas de solution concrète à proposer, comme nous tous. Pourtant, il est convaincu d’une chose : « la beauté sauvera le monde. »
Jean-Claude Guillebaud est allé recherché la fameuse phrase de Dostoïevski dans L’Idiot qu’il n’avait jamais lu et découvre que le personnage qui la prononce est moqué de tous ! On comprend pourquoi en exergue, il cite Camus : « Nous tournons le dos à la nature, nous avons honte de la beauté. » Il reparlera plus loin de l’écrivain « venu du grand soleil d’Algérie » et qui a vu, bien avant d’autres, arriver l’enlaidissement du monde. Alors, tout au long de ce livre, Guillebaud va réhabiliter la beauté et, le sentiment qui va avec, l’émerveillement, cette « suffocation ravie » qui porte. « S’émerveiller – du monde, de la vie, des humains, conclut-il, me semble aujourd’hui la moindre des choses. »
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L’iconoclaste, 320 pages, 17 € – www.editions-iconoclaste.fr
Contact presse : Karine Vincent. Tél.: 01 42 17 46 62 – k.vincent@editions-iconoclaste.fr
(Danièle Boone)
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