Le mouvement des Coquelicots à l’assaut d’une nouvelle classe de pesticides : les SDHI


par Fabrice Nicolino
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Au moment où je vous écris, tout s’emballe. Le maire de Langouët, membre du mouvement des Coquelicots (nousvoulonsdescoquelicots.org) a comme vous le savez défié l’Etat en prenant un arrêté antipesticides courageux (lire notre article ici). Des dizaines de maires ont suivi, et ils sont désormais rejoints par des élus de grandes villes de la banlieue parisienne, emmenés par le maire UDI de Sceaux, Philippe Laurent, et son adjointe Florence Presson. Gennevilliers, Accueil, Malakoff entrent avec eux dans la danse.

Et c’est une nouvelle fracassante, qui montre que toute la France est concernée. Pas seulement les cours ruraux, mais aussi le coeur des villes. Les pesticides sont évidemment partout, dans l’air et l’eau de pluie.

Mais voici que commence un nouveau combat, qui s’annonce formidable. Le mouvement des coquelicots commence sa deuxième année dans la désobéissance civile, car il estime qu’il faut se lever et accepter la confrontation avec un système irresponsable. Sans en avertir personne, nos autorités ont accepté l’épandage d’une nouvelle classe chimique de pesticides, les SDHI. Il s’agit de fongicides qui s’attaquent à la fonction respiratoire – SDH – des champignons pathogènes des récoltes. Le menu problème, c’est que des scientifiques de premier plan – l’un d’eux, Pierre Rustin, a une réputation mondiale – considèrent que c’est une folie. La SDH est présente chez tous les êtres vivants, et leurs études montrent que les SDHI s’attaquent aussi à la SDH des vers de terre, des abeilles, des…hommes. Le danger de voir apparaître à terme des maladies neurologiques redoutables et des cancers est grand.

Ces scientifiques ont incroyablement maltraités par l’ANSES, notre agence publique de protection. D’abord par un silence total de six mois, puis par un mépris complet. Pour finir, l’ANSES a publié un rapport qui évacue contre l’évidence la toxicité des SDHI. Je raconte tout cela dans un livre, Le crime est presque parfait, et permettez-moi de vous dire que ce n’est pas de la promotion commerciale. Ce livre et en tout cas l’histoire qu’il rapporte, nous concerne tous au premier chef. Je ne le cache pas : prenant mes responsabilités, je réclame la dissolution de l’ANSES, incapable de nous protéger, et la création d’une grande agence réellement indépendantes des lobbies. Est-ce possible ? C’est hautement nécessaire.