Ce livre riche en informations peu connues et en analyses originales défend l’idée d’une réconciliation entre écologie et économie. Mais pour cela, cette dernière doit sortir des modes de production actuels, responsables du bouleversement climatique et du recul de la biodiversité et se métamorphoser en une « économie du vivant ». Au fil des pages, Dorothée Browaeys, journaliste (notamment au magazine en ligne UP’Magazine) et fondatrice de VivAgora, nous fait découvrir ces chercheurs, entrepreneurs, financiers et autres artistes qui, loin des sentiers battus, s’emploient à jeter les bases d’une « économie collaborative (share economy) qui recycle, prend soin et rend service ». « Nous avons découvert des juristes qui veulent faire reconnaître le crime d’écocide, des entrepreneurs qui développent des solutions organiques pour décarboner nos productions, des financiers qui investissent dans des entreprises résilientes, des comptables qui changent les référentiels et intègrent les capitaux environnementaux et sociaux dans leurs calculs », résume l’auteure, qui est aussi présidente de TEK4life, structure coordonnant les plateformes de dialogues BIORESP, NANORESP et DIGIRESP, dédiées aux enjeux écologiques et sociaux des nouvelles technologies. Pour autant, Dorothée Browaeys ne minimise pas les risques de voir la bioéconomie naissante cantonnée au rôle d’un simple « relais de croissance », encadrée par des « automates numériques », voire détournée par l’idéologie transhumaniste. Pour éviter ces dérives, le vivant, « bien commun qui inclut tous les autres », doit devenir notre « boussole ».
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Éditions François Bourin, 272 p., 21 € – www.bourin-editeur.fr
Contact Presse : Antoine Bertrand. Tél. : 06 24 30 29 07 – antoinebertrand1@gmail.com
(Laurent Samuel)
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