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Loin de nos yeux et de nos pensées, des milliers d’animaux souffrent. Nous participons à ces souffrances sans trop le savoir : comment, en effet, deviner la présence de gélatine de porc dans un sorbet ? Philosophe, directrice de recherche à l’INRA, Florence Burgat fait partie de ces grands intellectuels français, avec Élisabeth de Fontenay, à nous inciter à oser regarder cette violence en face, à réfléchir sur ses causes, à chercher d’autres voies. Après quelques très belles lignes sur le chien et le chat, Florence Burgat analyse l’état d’esprit des professionnels de la viande, qui ne voient dans les animaux de boucherie que de la « viande sur pied » (c’est le terme !), et sur les publicistes qui font tout pour masquer l’idée même de leur mort. Même le lait, les œufs ou la laine cachent des souffrances auxquelles il faut songer. La fin du livre est consacrée à une très intéressante réflexion sur la vivisection, ses diverses approches et justifications. Mais si « utilité ne vaut pas légitimité », l’utilité même de ces pratiques reste très discutable au vu des résultats. Ce petit livre très accessible est à recommander vivement, car il livre à la fois de nombreuses informations et des arguments très pertinents sur la cause animale, qui commence, enfin, à être un peu médiatisée et prise en considération. Un petit pas pour l’animal, un pas vers plus d’humanité ?
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Éditions Buchet Chastel, 12 € – www.buchetchastel.fr
Contact presse : Emmanuel Amar. Tél. 06 18 06 42 71 – emmanuel.amar@sfr.fr
(Marc Giraud)
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