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L’Association des Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie a été créée en 1969, la même année que la Fédération française des Sociétés de Protection de la nature, devenue dans les années 1980 France-Nature-Environnement.
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Cette création, au lendemain du mouvement de Mai 1968, correspondait à la fois à la montée des revendications d’une partie de la population française dans les domaines de la protection de la nature et de la préservation de l’environnement et aux efforts d’organisation des associations s’efforçant de convaincre le public et les pouvoirs publics de l’urgence de prendre un certain nombre de mesures. La création de cette association de journalistes spécialisée, deux ans avant cette du ministère de l’Environnement intervenue le 2 janvier 1971, par des professionnels comme Pierre Pellerin (Bêtes et Nature) Jean Carlier (RTL), André Mars-Vallett (L’Humanité), Robert Hantzberg (Le Parisien), Antoine Reille (ORTF), François de La Grange (ORTF), Marcel Ichac ou Jacques Penot, correspondait à un besoin ressenti par les premiers professionnels de la presse et de l’écriture, plus ou moins spécialisés dans les problèmes d’environnement, d’organiser, d’améliorer l’information dans un domaine tout à fait nouveau pour la presse. Avec l’idée que ce regroupement donnerait plus de poids et de force à chacun de ses membres.
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Cette association se voulait alors un » relais » des revendications du mouvement associatif pour la protection de la nature et des premiers écologistes. L’association a contribué à créer et à soutenir les nouvelles rubriques des journaux consacrés aux questions d’environnement à une époque où tout le monde se méfiait de ce type d’informations.
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Les fondateurs de l’association et ses premiers membres étaient essentiellement des naturalistes et des responsables de rubriques liées à la chasse ou à la pêche. Mais très rapidement, le recrutement de l’association s’est diversifié. Au point qu’en 1974, seule occasion pour laquelle l’association se mêla à la politique, elle participa de façon active à » l’invention » de la première candidature » écologiste » à une élection en soutenant et organisant la campagne électorale à la présidentielle de René Dumont.
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Ensuite, l’association s’abstint volontairement de jouer un rôle para-politique, retrouvant ainsi une neutralité donnant plus de poids et de liberté à ses membres. Progressivement, les journalistes de toutes sensibilités environnementales ont rejoint cette association, lui donnant une richesse et une » biodiversité » qu’elle conserve aujourd’hui et qui fait sa force et probablement son efficacité. Pour que cesse toute confusion, et tout en gardant de bonnes relations avec cette organisation, l’association des Journalistes pour la Nature et l’écologie, a cessé de faire partie de France-Nature-Environnement dans les années 1990, coupant ainsi un cordon ombilical qui pouvait prêter à confusion même s’il avait des raisons historiques. Mais il est clair aussi que la majorité de ses membres restait des » journalistes concernés « . Le postulat de départ d’une sensibilité de ses membres aux problèmes d’environnement n’a jamais été remis en cause, même si l’association a évolué, notamment en s’élargissant. Notre association regroupe aujourd’hui environ 200 professionnels de la presse écrite ou audiovisuelle, de la formation ou de l’écriture. Ils sont tous spécialisés, en partie ou totalement, dans les problèmes d’environnement, d’écologie, d’éco-tourisme, de protection de la nature, du cadre de vie, des énergies et de l’aménagement du territoire. L’essentiel des médias nationaux et des magazines spécialisés est représenté au sein de l’association et c’est probablement ce qui, depuis le début, constitue aussi sa force d’intervention et de médiation. Un annuaire, reflet de la diversité des membres, est publié chaque année, fournissant les noms, les adresses et les spécialisations de ceux qui adhérent. Ils sont cooptés par le Conseil d’administration sur des critères liés à l’exercice d’un travail régulier d’écriture et d’information dans les secteurs répertoriés ci-dessus.
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L’association a pour fonction de mettre en rapport tous les acteurs de l’environnement et de la protection de la nature, qu’il s’agisse d’organismes officiels, d’entreprises, de collectivités territoriales, d’associations ou d’individus, avec des lecteurs, des auditeurs et de téléspectateurs de toutes les sensibilités. L’association se veut donc un intermédiaire entre les sources d’information et le public. Par la participation de ses membres et de ses responsables aux conférences de presse, aux colloques et aux événements liés à ses intérêts multiples, par l’organisation régulière de déjeuners et de petits déjeuners, par des voyages en France et à l’étranger, par la fréquentation des salons et expositions, par la diffusion de dossiers et évidemment par son journal, le Canard Sauvage, et son site, l’association s’efforce d’organiser efficacement la collecte et la diffusion d’informations que chaque journaliste utilise ensuite en toute liberté. Cette action collective de l’association, y compris lorsqu’il s’agit de provoquer un débat sur une sujet controversé, représente aussi une pression permanente pour une incitation à la transparence dans les domaines qui intéressent chacun de ses membres. Régulièrement, elle reçoit des personnalités diverses dans le cadre de petits déjeuners, de conférences et de colloques. A chaque fois, l’objectif reste la diffusion la plus large possible, après contrôle de spécialistes, des informations environnementales, au sens le plus large de ce terme. L’association, qui s’affirme libre de toute attache politique ou partisane, est membre-fondatrice de la Fédération Internationale des Journalistes de l’Environnement créée à Dresde en 1993 (mais qui a cessé ses activités). En 2019, à l’occasion de leur cinquantième anniversaire, les JNE ont déposé leurs archives aux Archives nationales. L’Association des Journalistes et Ecrivains pour la nature et l’écologie est actuellement co-présidée par Sandrine Boucher et Antoine Bonfils.