La société algérienne Eclairage Rouïba, spécialisée dans la production de panneaux photovoltaïques, va devoir chercher un autre partenaire étranger.
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par M’hamed Rebah
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Construite au départ avec le consortium allemand Centrotherm photovoltaïque AG et Kinetics Germany GmbH, l’usine devait commencer à produire fin 2014, les premiers modules photovoltaïques avec une capacité de 200 MW/an et un taux d’intégration de l’industrie nationale de 60 %. Un communiqué de Centrotherm photovoltaïque AG, placé sur son site vendredi 14 juin 2013, a annoncé l’annulation, par lettre datée du 13 juin, par CEEG (Compagnie engineering électricité et gaz), filiale du Groupe la Société Nationale de l’Electricité et du Gaz (Books Group), du contrat de construction de l’usine de Rouïba, signé en avril 2011 avec cette société allemande, pour un montant de 290 millions d’euros.
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Au cours d’une conférence de presse organisée au centre de formation de Ben Aknoun (Alger) à l’occasion de la présentation annuelle des synthèses des bilans d’activités et des comptes sociaux consolidés des sociétés du groupe Sonelgaz, son P-DG, Noureddine Bouterfa, a fait allusion à cette affaire en déclarant que le principal partenaire allemand de la société Eclairage Rouïba spécialisée dans la production de panneaux photovoltaïques est en faillite en Allemagne. Effectivement, Centrotherm photovoltaïque AG, a été soumise à une procédure d’insolvabilité qui peut autoriser Sonelgaz à considérer que la société allemande est en faillite. Dans ce cas, la décision de CEEG d’annuler le contrat avec Centrotherm semble justifiée. Mais ce qui donne plus de justesse à la démarche de Sonelgaz, c’est l’évolution de la situation dans le secteur des énergies renouvelables dans l’Union européenne et particulièrement en Allemagne.
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Le rapport mondial sur les énergies renouvelables Renewables 2013 Global Status Report publié par REN21 et le rapport Global Trends in Renewable Energy Investment 2013 (Tendances mondiales de l’investissement dans les énergies renouvelables) produit par la Frankfurt School- PNUE et BNEF, deux publications jumelles (lancées conjointement le 12 juin 2013) ont fait le point sur les énergies renouvelables dans le monde.
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On a relevé dans ce constat que « l’Allemagne a vu les investissements dans le secteur du renouvelable s’effondrer de 35 % à 20 milliards de dollars ; une conséquence directe de la chute des prix du solaire ». L’exemple significatif de cette mauvaise situation du solaire en Allemagne est donné par Q-Cells qui a disparu, alors que cette entreprise était le plus grand fabricant de panneaux solaires au monde et présentait l’image d’une entreprise profitable et un bon investissement.
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Q-Cells a été la quatrième entreprise allemande du secteur à déposer le bilan. D’autres entreprises encore ont déclaré leur insolvabilité. Le système de «gouvernance» de ces entreprises fonctionne selon la logique capitaliste, fondée principalement sur les intérêts des actionnaires et non pas sur le besoin à satisfaire pour la collectivité. Si les actionnaires ne font pas de profit, ils décident la fermeture de l’activité, quitte à mettre au chômage des populations entières de travailleurs et priver la collectivité des produits dont elle a besoin.
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Les dirigeants des pays capitalistes qui imposent «l’ouverture du marché» aux pays en développement en les soumettant en même temps à une pratique d’échange inégal (déguisé en «gagnant-gagnant», un slogan trompeur que nos perroquets nationaux répètent à la moindre occasion, et en anglais «win-win»), savent mettre en œuvre le protectionnisme chez eux, comme le prouvent les taxes imposées aux panneaux photovoltaïques importés de Chine. Pour sa part, l’Algérie compte se mobiliser pour la production de l’énergie solaire avec ses propres moyens et sans recours aux importations de technologies, selon les propos de Nouredine Bouterfa, qui dirige le groupe Sonelgaz, chef de file du programme national de développement des énergies renouvelables.
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Cet article a été publié dans le quotidien algérien Reporters.
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