Réflexions d’un scientifique sur le « propre de l’homme », tel est le titre du dossier signé Pierre Jouventin. Ce chercheur pas comme les autres a risqué sa carrière en s’opposant à la vivisection. De fait, il s’est toujours illustré par son engagement. Administrateur à la ligue ROC (Rassemblement des Opposants à la Chasse) il en a démissionné lorsqu’il s’est rendu compte qu’elle ne répondait plus à sa vocation première. Depuis l’association a troqué son nom initial pour un intitulé beaucoup plus soft : humanité & biodiversité. Théodore Monod, son fondateur, peut bien se retourner dans sa tombe ! Pierre Jouventin se penche ici sur l’orgueil des humains dans leur approche des animaux. C’est superbe. A lire absolument. Et il est bon après le point final de revenir à la citation de Monod en exergue : « Les animaux ne demandent pas qu’on les aime. Ils exigent seulement qu’on leur foute la paix. »
Le magazine de l’Aspas, trimestriel, est principalement destiné aux adhérents. Il récapitule donc les nombreuses actions menées au cours des trois derniers mois. Notons celle qui concerne la chasse aux oies. De toutes les associations pour la protection de la nature, l’Aspas est la seule à avoir agi juridiquement. Et, elle a gagné ! Le Conseil d’Etat a annulé l’arrêt du 7 novembre 2012 signé par Nathalie Kosciusko-Morizet autorisant la chasse des oies « grises (cendrées, rieuses et des moissons) au-delà du 31 janvier, sous le prétexte fallacieux d’effectuer une étude scientifique !
A signaler encore, un papier assez acide mais délicieux intitulé « Mais où est donc passé le ministère ? » tant il est vrai que Delphine Batho joue davantage la dérobade que la prise de position, quel que soit le dossier.
Danièle Boone
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