Ce quatrième tome de Jo le paysan est intitulé « haro sur les OGM ». Enfin une BD engagée ? Mais sur quelle position politique ? Le débat ne commence à être envisagé qu’à la page 21 : « Nous sommes dans le collimateur d’une bande de faucheurs d’OGM ». Jo pense à une contamination par un champ voisin. Il fait comprendre les OGM à ses enfants en page 26 : « Il n’est pas possible d’être absolument pour ou contre les OGM. » Son fils, un adepte d’Internet, révèle en page 46 à son père que la culture des OGM à l’air libre est interdite sur tout le territoire. Autant dire que le lecteur ne sait plus s’il faut être pour ou contre les OGM !
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En fait cette BD ménage la chèvre et le chou. Jo le paysan pratique l’agriculture raisonnée, mention répétée trois fois. Moins de pesticides, mais des pesticides quand même : Jo ignore le bio. Les banquiers sont vraiment gentils, il a pu s’acheter un tracteur flambant neuf. Son copain fait de l’élevage en batterie (40 000 poulets). La famille de Jo est adepte du portable, de l’ordinateur et des véhicules sans permis. Il ne faut donc voir dans cette BD nul engagement virulent et certainement pas un « haro sur les OGM ». Cependant, dans un contexte ou le rapport à la nature est anormalement absent du domaine de la bande dessinée, il est bon que les enfants puissent suivre les tribulations d’une vie de paysan.
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Editions du Coprin, 52 pages, 11,50 € – www.editionsducoprin.fr
Contact presse : Marc Bernard. Tél.: 06 60 18 70 82 – editionsducoprin@wanadoo.fr
(Michel Sourrouille)