Rio+20 n°14 : en direct de Rio n°4 – la Lettre quotidienne des JNE

Voici la 14e édition de la newsletter Rio+20 des JNE, en direct de Rio.

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par Christel Leca

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Les JNE en direct de Rio+20
Ce matin, tout le groupe, ou presque, s’est rendu au Riocentro pour assister à la conférence de presse des ONG. Puis chacun a vaqué à ses occupations, préparant les papiers du jour. Demain matin, nous avons invité quelques personnalités à un debriefing au Rio Guest House… Un peu ras le bol du Riocentro.

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Une autre Severn
par Christel Leca

Sophie Chapelle et Dominique Martin-Ferrari ont assisté peu après à un happening de membres de la « société civile » (une expression très usitée ici, un peu floue à mon goût) qui distribuaient un tract intitulé « Le futur que nous achetons » représentant le texte de la déclaration finale que les grandes compagnies ont, en réalité acheté. Pour en savoir plus. Parmi eux, la jeune Ta’Kaiya Blaney (de l’association canadienne Sliammon First Nation), 11 ans, a fait un impressionant discours, de mémoire, puis entonné dans un silence presque religieux une ode à la Terre, sur une mélodie issue de la tribu indienne dont ses parents seraient originaires. Marchant sur les traces de Severn Cullis-Suzuki, qui finissait sa conférence de presse au même moment à deux pas, elle semble familière de la médiatisation, à l’image de son site.

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A Rio+20, Hollande demande une Organisation mondiale de l’environnement
par Claude-Marie Vadrot

Claude-Marie a suivi le Président pendant sa journée marathon de mercredi à Rio, alors que le sommet est boudé par de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, « peu soucieux d’être associés à un échec ou ayant rangé la préoccupation environnementaliste au rayon des accessoires. François Hollande a pour sa part décidé d’y faire entendre une voix différente ». Lire le reportage paru dans Mediapart le 21 juin.

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La société civile fait entendre sa voix dans les rues de Rio
par Sophie Chapelle

Sophie a suivi, dans une ambiance festive, les 80 000 personnes (20 000 selon la police) qui ont défilé le 20 juin dans les rues de Rio. Une marche à l’initiative du Sommet des peuples placée sous le signe de « la justice sociale et écologique », « contre la marchandisation de la vie », et « pour la défense des biens communs ». Lire le reportage publié sur le site des JNE.

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« Notre projet doit éviter l’émission de 400 millions de tonnes de CO2 »
par Eliane Patriarca

Eliane a interviewé Maria Fernanda Espinosa, ministre du Patrimoine de l’Equateur, qui défend une non-extraction pétrolière rémunérée, le projet Yasuni, plus long à mettre en place que prévu. A lire dans Libération du 22 juin.

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Quand agriculture biologique rime avec productivité
par Sara Sampaio

« Les sujets que nous abordons aujourd’hui sont préoccupants, mais nous avons des solutions enthousiasmantes ». C’est avec ces mots que Philippe Desbrosses, pionnier de l’agriculture biologique en France, a ouvert une table ronde sur l’agroécologie à laquelle Sara a assisté. L’événement s’inscrivait dans un colloque de deux jours organisé par le sociologue et philosophe Edgar Morin, « La Terre est inquiète ». Lire la suite.

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Les enjeux de Rio+20
par Olivier Nouaillas

Olivier a été interrogé quelques jours avant sont départ, en tant que vice-président des JNE sur les enjeux de la conférence. L’interview a été diffusée mercredi soir sur Tvrioplus20.org.

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Rio+20 : le carnet de voyage de Bernard Desjeux (6) : el pueblo unido
par Bernard Desjeux

Hier, Bernard a assisté à la conférence de presse de François Hollande puis a mangé « au kilo » tandis que Jean-Claude se sustentait « à volonté ». Ensuite, il a pris le métro pour la manifestation du Sommet des peuples.

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Une journée loin de Rio+20 avec les femmes de Nova Iguaçu
par Olivier Nouaillas

Olivier a rencontré mardi Alzoni, Joice, Ivonete, Laudiceia ou encore Conceiçao, des mères de famille, qui habitent toutes un quartier déshérité de Nova Iguaçu, une ville de la banlieue de Rio, à 50 kilomètres. Lire son reportage paru ce 20 juin sur le site JNE.

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Content, pas content
par Christel Leca

Personne n’était content ce matin à la conférence de presse des ONG : les ONG sur une déclaration finale décevante, mais aussi les journalistes. Car ils sont venus pour n’entendre que des plaintes… Le WWF regrette l’absence d’engagement et considère que l’économie verte se fera sans les gouvernements. Greenpeace n’y voit rien d’autre qu’un désastre et une hypocrisie, considérant que la crise a bon dos pour éviter de mettre sur la table les milliards nécessaires à la solidarité internationale. Oxfam n’attend plus rien de Rio mais beaucoup de Rome où il sera, ce 22 juin, question de taxe sur les transactions financières entre Européens. International Trade Union Confederation (Ituc) tempête : « les Etats n’ont pas pris leurs responsablités, alors que l’on vit dans un monde où les gens sont inquiets, c’est inacceptable ! ». Natural Resources Defence Council (NRDC) regrette l’absence des crimes environnementaux dans le texte mais est plus positif que les autres, saluant l’immense succès médiatique des sommets qui a permis à des millions de personnes d’entendre parler d’économie verte. On espérait un acte symbolique fort : une rumeur courait que les ONG allaient quitter la table des négociations, il n’en est rien. Dans le même temps, la Secrétaire générale de l’ONU se félicitait de l’ambition du document…

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« Gro », celle qui croit toujours au développement durable à Rio
par Olivier Nouaillas

Alors que débutait officiellement le Sommet de la Terre et en attendant l’arrivée des 130 chefs d’Etats, l’envoyé spécial de La Vie a suivi Gro Harlem Brudtland, considérée comme l’inventeur du « développement durable », qu’elle entend bien continuer à défendre à Rio. Lire la suite sur Lavie.fr.

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PS : pendant ce temps là, les gouvernements se suivent et ne se ressemblent pas. On pourra dire que nous étions là lors de la dernière sortie de la ministre de l’Ecologie du 1er gouvernement Ayrault.

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Une Bricq de perdue, dix de retrouvées…
par Claude-Marie Vadrot

Le sept juin dernier, dans un papier relatant la déception du mouvement associatif qui avait l’impression de revenir vingt ans en arrière en sortant, chacun leur tour, comme à confesse, du bureau de la ministre de l’Ecologie et autres lieux découverts à marée basse, j’écrivais avec un manque de finesse revendiquée que la nouvelle promue ne cassait vraiment pas des briques. L’architecte en chef de la nouvelle majorité (béni soit son nom) a donc commencé à déconstruire son gouvernement en nous retirant gentiment une brique du pied. La ministre a sombré pavillon haut après avoir laissé la mer aux mains de Total en Guyane et de tous les autres pollueurs et pêcheurs dans les reste des mers et océan. Ce qui a permis à l’architecte en chef (béni soit à nouveau son nom) de proférer des âneries maritimes en lisant une fiche de sa ministre désormais ex qui a quitté Rio après avoir construit un bien fragile discours qui a beaucoup plus aux industriels au coeur de l’ineffable « pavillon France » qu’ils ont chichement financé a minima. L’une et les autres, frustrés de la croissance verte en berne officielle, se retrouveront dans la nouvelle mission définie par l’architecte en chef (définitivement soit béni son nom), c’est-à-dire au Commerce Extérieur, celui qui permet de vendre les centrales nucléaire d’Areva et les Rafales sans le moindre état d’âme. Il y avait donc erreur de casting. Je ne risquerais aucun jeu de mot sur la dame qui reprend plus vertement l’écologie car je craindrais de lui jeter un mauvais sort…

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Christel Leca, JNE, 21 juin 2012, 23h20, Rio de Janeiro

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