Un des grands gestes d’économie sociale de ce sommet : le 19 juin 2012, au pavillon France, le prix Nobel (1996) Muhammad Yunus, fondateur de la célèbre Grameen Bank, est descendu dans l’arène, faisant un cours d’économie solidaire aux entrepreneurs rassemblés.
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par Dominique Martin Ferrari
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La banque Grameen, réputée pour son fonctionnement de micro-crédits aux paysans les plus pauvres de l’Inde, vient de signer un contrat en joint venture avec Schneider Electric. Il s’agit d’une alliance en vue de créer une entreprise qui produirait entre 200 et 500 000 lampes solaires par an, afin de permettre à 1 million de femmes du Bengladesh de remplacer leurs fourneaux qui fonctionnent avec un fuel fumeux, qu’elles sont obligées d’aller chercher loin, qui est source de maladies pulmonaires et dont le prix est en augmentation constante.
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Produire des lampes solaires, c’est bien, mais la trouvaille de Yunus est à terme de poursuivre l’équipement de ces villages isolés, jusqu’à une possible revente d’électricité grâce à des équipements off-grid. Il a ensuite expliqué aux chefs d’entreprises présent ce qu’est le business social : « un business fondé uniquement sur l’argent et le profit ne peut se faire que très rapidement. Il n’a pas le temps d’examiner les vrais problèmes de la société et ensuite c’est à l’Etat de corriger. Il faut inventer un business qui repose sur la connaissance du peuple et de ses besoins ». Au Bangladesh, 100 millions de personnes sont sans électricité.
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Dominique Martin Ferrari anime la lettre Options Futurs, dont vous pouvez télécharger le numéro spécial Rio+20 en cliquant ici.
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