Voici un premier « carnet de voyage » de l’un de nos reporters à Rio.
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par Bernard Desjeux
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Où va la Terre ? C’est le titre inscrit sur la couverture du magazine La Vie de cette semaine. Un dossier piloté par Olivier Nouaillas (JNE). Il me montre son journal à l’aéroport, moi qui ne sait pas par quel bout aborder ces sommets, ça va m’aider ! Il n’y va pas de main morte (lire ici).
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Tout commence par le grand tableau d’affichage des destinations à Roissy : Rio 10 h 30. « A l’heure » clignote : ça commence bien.
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Le décollage est comme une révision de notre planète. Vu d’en haut, tout est simple : la verdoyante Ile-de-France et un petit somme plus loin, la côte landaise, les Pyrénées… Un paysage tout à fait organisé : les routes, les cultures, les villes, les vallées, l’Espagne, l’Andalousie. Même à 10 000 m, tout est clair : le détroit de Gibraltar encombré de bateaux, le Maroc cultivé comme un jardin, les chaînes du Rif… puis les grandes étendues désertiques, de longues lignes droites, quelques touches vertes le long des vallées… Il n’y a rien de rien, et vous trouvez ça beau ? Le paysage est somptueux, l’enlacement des vallées fossiles autour de massifs de roches noires parsemés de petits ilôts de sable flotte dans une brume sèche… Somptueux ? Mais il n’y a rien que quelques petits points noirs d’arbustes disséminés… C’est beau ça ? Et pourtant.
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Mon ami Alain Riondet appelait ça la peau du monde.
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Lors d’un petit déjeuner JNE, Eva Joly expliquait que les problèmes et donc les solutions étaient complexes. En fait, il y a une multitude de questions qui demandent une multitudes de réponses. Sauver la planète ? Sauver de quoi, de qui ? Et qui la sauve ?
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A l’aéroport, je rencontre un jeune Burkinabé, président du parlement des jeunes étudiants en histoire. Il se rend au sommet officiel. A 23 ans, il a beaucoup voyagé de sommets en sommets. Il s’intéresse à l’environnement durable, la politique, peut-être un jour. Pour le moment, les choses sont un peu verrouillées. On parle des Touaregs. « Avec les Peuls, ces gens là, ils sont toujours « en dehors ».
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Température extérieure 41° C, 10 000 m d’altitude et nous voilà sur les « traces » des Santos Dumont, Mermoz et consorts… Mer de nuages, tourbillons de nuages, l’Océan Atlantique, immense.
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Arrivée à Rio. Calé au hublot, j’espère voir la fameuse baie. Je vois les favelas et des immeubles dans tous les sens…
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A la guest house, chacun trouve sa place et s’émerveille devant le spectacle de la fameuse plage. Les portables s’activent. Sur la plage, quelques jeunes tapent dans la balle…
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Rio 15 juin 2012