Droit de réponse de la société Ecotree

A la suite de la publication sur notre site le 5 janvier 2025 de l’article de Jean-Claude Génot titré « La startupisation de la nature », nous avons reçu ce droit de réponse de la société Ecotree.

Alors que nous n’avons à rougir d’aucune des actions que nous menons quotidiennement pour la restauration des écosystèmes européens et que le sérieux de notre travail est salué unanimement par la filière forestière, l’article incriminant EcoTree contient de nombreuses inexactitudes, avec des faits sortis de leur contexte ou exagérés, instillant une suspicion infondée plutôt qu’une analyse objective. De fait, il porte atteinte à la réputation d’EcoTree, qui tient à exercer son droit de réponse. Nous regrettons par ailleurs que l’auteur de l’article n’ait jamais cherché à prendre contact avec nous, ne serait-ce que pour s’astreindre à une vérification rigoureuse des faits avant de les publier.

EcoTree ne s’est jamais présenté comme acteur de la reforestation. Depuis dix ans, notre mission consiste à développer des projets totalement intégrés de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes en France et en Europe.

Affirmer que nos actes ne correspondent pas à nos discours est totalement infondé. Nous pratiquons en effet, autant que possible, une sylviculture irrégulière et mélangée à couvert continu, sans coupe rase, et nous prenons en compte la biodiversité dans nos pratiques. Nous sommes pratiquement les seuls acteurs du monde des Solutions fondées sur la Nature à avoir fait ce choix radical mais indispensable – au préjudice d’une profitabilité évidente.

EcoTree applique donc, autant que faire se peut, les principes de la Sylviculture mélangée à couvert continu (SMCC) de Pro Silva, favorisant le mélange d’essences et d’âges sans coupes rases. Cependant, certaines conditions (nature du sol, maladies, sécheresse, incendie) peuvent limiter les choix et rendre nécessaire la plantation de résineux au détriment d’un panachage feuillus/résineux. La critique de la présence de résineux ne tient pas compte du fait que ces essences sont parfois les seules capables de se développer dans certains environnements.

Pour la conception de meubles et d’immeubles en bois, pour remplacer des matériaux plus polluants (métal, béton…), nous avons de toute façon besoin de résineux, lesquels, faut-il le rappeler, ont aussi leur place sur terre (se plaindre à l’étage supérieur pour ceux que cela dérangerait). Si la filière forêt-bois française ne cultivait pas de résineux, nous serions obligés d’importer des grumes de l’étranger, ce qui serait ubuesque. Tout est question d’équilibre.

A ce jour, sur l’ensemble des écosystèmes forestiers que nous possédons, 40 % de la surface est couverte d’essences résineuses, 30 % d’essences feuillues, les 30 % restants étant des zones sanctuarisées pour la biodiversité.

Concernant les plantations post-incendie, prétendre que planter du pin maritime contredit une approche climatique cohérente est une simplification trompeuse. Encore une fois, cette essence est endémique sur certains territoires et joue un rôle essentiel dans la stabilisation des sols, en particulier dans des contextes sableux où pratiquement aucune autre essence ne peut s’implanter. Nos projets de reboisement après incendie intègrent toujours des essences diversifiées et des stratégies d’atténuation des risques. Par ailleurs, la diversité des essences que nous plantons est adaptée aux conditions locales et aux défis posés par le changement climatique.