Il y a deux ans, nous avions présenté sur le site des JNE les actions de l’association Nothing2Hide. Depuis, l’équipe a multiplié son travail d’information et de formation auprès d’hommes et de femmes confrontés à des problèmes de censure ou de surveillance. De nombreuses structures sollicitent son expertise et s’en félicitent.
par MH Léon
Partout dans le monde, les voix des journalistes et des militants sont menacées. Le risque est encore plus grand pour ceux qui travaillent sur l’environnement. L’association Nothing2Hide les aide à se protéger des risques liés au numérique. Avec désormais 500 personnes formées chaque année, c’est aujourd’hui plus de 3000 journalistes, militants, ou citoyens, dans plus de vingt pays, qui ont bénéficié des formations de l’association et ses experts.
Mais Nothing2Hide est depuis quelques mois l’objet de menaces, comme l’explique son directeur cofondateur Grégoire Pouget : « On a fait partie d’une liste de personnes candidats à la balle dans la nuque. On a porté plainte et on a pris des précautions. » Une situation plus qu’incroyable dans un pays comme la France. L’association l’explique sur son site dans sa newsletter de juillet dernier : « Réseau Libre s’avère être coutumier des menaces de mort. Le site a été rendu visible pendant la période des législatives de juin et juillet 2024. » Un été particulier qui a fait émerger de nombreuses sollicitations. « Depuis cet été, et plus généralement depuis deux années, nous avons de plus en plus de demandes de formations en France. Certains sont des militants d’associations comme celles qui s’opposent aux méga-bassines ou Extinction Rébellion… Des besoins nouveaux émergent vu le contexte politique. La montée de l’extrême droite inquiète beaucoup. Le rôle de l’association est d’aider à protéger les données avec des formations spécifiques. »
Un appel aux dons
Comme chaque année, Nothing2Hide fait appel aux dons. « Nous avons de nombreuses formations un peu partout, dans des zones très sensibles, comme par exemple la République démocratique du Congo, l’Afghanistan. Dans ce pays, nous avons formé 50 journalistes, dont 25 femmes, dans trois régions différentes, avec le concours de personnes qui parlent la langue. » Tout cela a un coût. D’autant que l’association tient à jour sur son site des guides ressources téléchargeables gratuitement. On y apprend comment protéger son smartphone, sécuriser son ordinateur, ou voyager en minimisant les risques numériques. Des supports pédagogiques sont également en accès libre.
Pour en savoir plus : https://nothing2hide.org/donner
Photo du haut : Grégoire Pouget, directeur cofondateur de Nothing2Hide, lance un appel aux dons ©N2H