Via Campesina, luttes paysannes dans le monde et accords de libre-échange

Le Village de l’eau à Melle en juillet 2024 a accueilli de nombreuses délégations de divers pays qui ont pu témoigner de leurs conditions et de leurs luttes autour de l’eau et de l’agriculture. Le syndicat qui défend les petits paysans sur la planète (Via Campesina) était également invité lors des multiples débats traitant des questions agricoles. Cette présence a permis d’apporter une dimension élargie et planétaire à la lutte engagée localement contre les bassines. Le lien entre l’échelle locale, l’échelle mondiale et les différentes luttes est indispensable pour mieux saisir les enjeux et rester solidaires des combats pour le vivant humain et non humain en tous lieux sur la planète.

par Pierre Grillet

La Via Campesina, son histoire, ses objectifs, la lutte contre l’OMC

La Via Campesina, forte de 180 organisations, rassemble plus de 200 millions de travailleuses et travailleurs agricoles dans le monde. Ce syndicat de la paysannerie mondiale a été créé en 1993. Une date qui fait écho au même moment à la création d’un autre organisme à vocation planétaire : l’organisation mondiale du commerce (OMC). Les deux s’opposent en tous points.

Pour l’OMC, en ces années 90, il faut impérativement mondialiser l’agriculture. Une mondialisation qui passerait par une spécialisation pour chaque pays ou grande région : en France, le vin, le lait, les céréales, au Brésil, le soja et la canne à sucre, en Côte d’Ivoire, le cacao et le café et bien d’autres… L’argumentaire humaniste serait de faire baisser le prix des denrées agricoles et ainsi de résoudre les problèmes d’alimentation. Pourtant, la nourriture industrielle et spéculative (pardon pour le pléonasme) est incapable de résoudre les problèmes liés à la famine. Hilal Elver, rapporteuse spéciale sur le droit à l’alimentation auprès des Nations unies, constate qu’aujourd’hui, au niveau mondial, on produit de la nourriture pour plus de douze milliards de gens, soit plus de 170 % de ce qui est nécessaire (1). Pourtant, selon l’ONU, plus de 800 millions de personnes, dans le monde ne mangent pas à leur faim. « Un chiffre qui grimpe de façon continue depuis 2015 » (2). Un échec complet des politiques actuelles de lutte contre la faim et de l’agrobusiness.

Pour la Via Campesina, l’OMC a tout faux : baisser massivement le prix des denrées agricoles fait massivement baisser les revenus des paysans qui s’appauvrissent et pour nombre d’entre eux sont dans l’obligation d’arrêter leur production. Or, ce sont les petits paysans qui fournissent globalement le plus de denrées alimentaires, jusqu’à 80 % dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Pour l’agence de presse internationale Pressenza, « les petits agriculteurs et les exploitations familiales produisent environ 70 % de tous les aliments dans le monde, contre 30 % seulement pour l’agriculture industrielle » (3). Parmi les personnes qui ne mangent pas à leur faim, plus de 70 % sont des petits paysans qui sont, pour beaucoup, empêchés de produire : 50 % sont des petits paysans, 20 % des paysans sans terre auxquels il faut rajouter 10 % de nomades et pêcheurs contraints dans leurs activités. Les 20 % restants concernent des habitants des bidonvilles (données FAO). Ce qui fait écrire à Sylvia Pérez-Vitoria (4) : « si les deux tiers de celles et ceux qui ont faim sont des petits paysans, n’est-ce pas en leur laissant les moyens de produire leur nourriture qu’on règle une grande partie du problème ? »
Les objectifs de la Via Campesina sont simples et à rebours de ceux de l’OMC. Favoriser les petits exploitants, leur accès à la terre, améliorer leurs revenus sont des conditions premières pour lutter contre la faim. Il faut renforcer les systèmes alimentaires localisés avec des paysans bien rémunérés grâce à des politiques publiques d’intervention, mais également permettre une meilleure régulation des marchés. Il faut garantir la souveraineté alimentaire des populations, c’est-à-dire le droit des peuples de décider de quelle manière localement on organise les politiques agricoles et alimentaires sans dumping vis-à-vis des autres pays. Ce sont les peuples qui doivent décider, en aucun cas les marchés.

Les accords de libre échange et leur jeu de dupes

Alice Picard et Juliette Radepont représentent l’ONG Attac au Village de l’eau. Attac est né en 1998 lors de la lutte engagée contre l’OMC et ses grands sommets pour défendre une autre mondialisation. Les accords de libre-échange, apparus depuis les années 50 -60, sont un outil au service de la mondialisation néo-libérale et des multinationales. Les traités bilatéraux entre deux États sont des accords commerciaux et d’investissement et les tribunaux d’investissement créés pour l’occasion permettent aux multinationales de les saisir si elles estiment qu’une norme (édictée par exemple par un État) serait contraire aux bénéfices qu’elles escomptaient obtenir au départ. Des accords exclus du champ démocratique car négociés dans le secret, sans réelle consultation citoyenne et qui permettent, entre autres, de s’attaquer aux normes environnementales et sociales partout dans le monde. Ces traités bilatéraux sont devenus centraux dans la stratégie commerciale de l’Union européenne (UE). Alice et Juliette précisent que « l’opposition de multiples ONG au libre-échange ne signifie nullement une opposition à toutes formes d’accord entre pays et régions sous réserve que ceux-ci soient basés sur la complémentarité et la coopération, la solidarité versus la concurrence »

Le cas du Brésil

Le Mouvement des Sans Terres au Brésil (5) était présent au Village de l’eau avec Béatrice Da Luz Cruz. Pour cette militante paysanne, « les accords de libre échange sont bien libres, mais seulement pour le commerce car ils emprisonnent les cultures paysannes ». Le Brésil est victime d’une hégémonie de l’agro-industrie qui s’appuie sur une alliance entre capital financier et capital foncier créant des empires alimentaires reposant sur l’exportation de matières premières agricoles : blé, canne à sucre, soja utilisé pour l’alimentation animale en Europe et en Chine. L’agro-industrie s’est consolidée au Brésil avec le soutien de l’État et des gouvernements successifs grâce à des exemptions fiscales sur la production et la consommation de pesticides pour environ 12 milliards de reals (2,4 milliards d’euros), faisant de ce pays le plus grand consommateur mondial de pesticides. Globalement, l’Amérique latine est un espace de production de matières premières qui sont envoyées vers l’Europe. Dans les années 2000, il y eut de très grosses mobilisations en Amérique latine pour dire non à l’ALCA (accords de libre-échange des Amériques) qui prévoyait d’ouvrir la commercialisation des matières premières vers les États-Unis avec, comme contrepartie, des coopérations militaires des États-Unis vis-à-vis de certains pays d’Amérique du Sud (6).

La proposition d’accord entre l’UE et le Mercosur débouchera, s’il a lieu, sur une accélération de la demande en matières premières (7). L’UE fait pression pour que cet accord, négocié (sans être ratifié) dès 2019 sous Bolsonaro, soit officialisé sous le gouvernement Lula afin de donner une image plus positive auprès de la population. Pourtant, selon Béatrice Da Luz Cruz, « un tel traité ne ferait que renforcer une histoire issue des colonisations : fourniture des matières premières par l’Amérique latine à l’Europe et dans l’autre sens l’intensification de l’importation par l’Amérique latine de produits manufacturés et industriels. Il y a un parallèle en Amérique latine entre un appauvrissement des petits paysans et de toute l’agriculture familiale avec des processus de désindustrialisation en ville, ce qui entraîne une grande précarisation du travail dans les espaces ruraux comme dans les espaces urbains. L’accord prévoit également l’ouverture des commandes publiques sans appels d’offre ». Le positionnement très contradictoire d’Emmanuel Macron sur ce dossier ne peut que renforcer toutes les craintes : « En 2020, devant la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron avait déclaré avoir stoppé net les négociations à ce sujet (accord entre l’UE et le Mercosur). Mais voilà qu’en juin 2023, son désormais ex-ministre du Commerce, Olivier Becht, témoignait vouloir conclure cet accord » (8).

Pour Laurence Marandola de la Confédération paysanne, « le libre-échange conduit à un changement total en agriculture avec une énorme majorité de perdants pour seulement quelques gagnants. On assume l’abandon de certaines productions et modèles de production. Très concrètement en France, on a perdu ces dernières années 40 % des arboriculteurs en lien direct avec le commerce mondialisé. Ceci se traduit par des importations massives de fruits et de légumes : plus de 50 % des besoins des français en fruits et légumes provient de l’importation alors qu’il serait possible de tout produire dans le pays. On aboutit ainsi à une intensification agricole et un développement important de toute l’agro-industrie. L’agriculture devrait être sortie de tous les accords de libre-échange et des politiques néo-libérales. Il faut un prix minimum garanti assorti d’un mécanisme de régulation des volumes et de partage de la production, accompagné d’un rehaussement des droits sociaux et environnementaux. Partout dans le monde, un paysan doit pouvoir vivre dignement de son travail ». Là encore, il ne s’agit pas de se refermer sur un territoire qui s’isolerait des autres tout en défendant une quelconque identité fantasmée, mais bien au contraire de favoriser des échanges sous réserve qu’ils soient sortis de tout contexte concurrentiel et de profits.

La révolte et la lutte victorieuse des paysans indiens

En pleine crise sanitaire, le gouvernement indien avait promulgué des lois engageant une dérégulation brutale du système public alimentaire et agricole. En 2020-2021, plus d’un million de paysans se sont mobilisés pendant plus de 13 mois pour remporter une victoire contre la libéralisation des marchés agricoles et la privatisation des stocks alimentaires. Les stocks alimentaires en Inde sont la cible principale de l’OMC, avec à travers cet organisme, les États-Unis et l’UE qui veulent détruire le système des stocks publics dans ce pays. Une telle privatisation des stocks entraînerait obligatoirement de la spéculation se traduisant par un accroissement du nombre de personnes ne pouvant plus se nourrir, ce qui ne rentre pas dans les préoccupations des multinationales à la recherche de toujours plus de profit. Pour l’instant, la lutte des paysans a gagné, mais pour combien de temps ?

Lutter contre le commerce néolibéral débridé, c’est aussi lutter contre l’accaparement de l’eau

Les accords de libre-échange ont toujours été contraires aux intérêts des peuples et de la planète. Ils s’intègrent au sein d’un monde où le commerce est régi par la dérégulation, l’abaissement des normes, une libre circulation des marchandises, la mainmise des multinationales et grosses entreprises, la concurrence exacerbée, la recherche du profit maximum et l’affaiblissement démocratique, le tout au nom d’une prétendue croissance qui devrait sauver le monde. Il est facile d’en imaginer toutes les conséquences négatives sur l’ensemble du vivant et tout particulièrement sur une ressource en eau tant convoitée et trop souvent perçue comme source de profits. Pour le Conseil des Canadiens (9), les accords de commerce comme le Tafta (en projet) ou le Ceta (10) (signé mais partiellement en vigueur) sont surtout un moyen de donner aux grands acteurs économiques tout pouvoir sur les ressources en eau. « Les accords de libre-échange récents promeuvent ouvertement la marchandisation, la privatisation et la libéralisation des services de l’eau et de l’assainissement, et introduisent des mécanismes visant à empêcher toute forme de retour au public. Le Conseil des Canadiens distingue trois manières dont les accords de commerce et d’investissement peuvent affecter les ressources en eau et leur gestion soutenable : les risques que l’eau soit considérée comme une marchandise comme une autre, et donc que toute entrave à son exportation soit vue comme une barrière commerciale illégitime ; la tendance à la libéralisation et à la privatisation des services d’eau et d’assainissement ; et enfin, les mécanismes ISDS de règlement des litiges États-investisseurs (11) devant des tribunaux arbitraux privés, qui menacent virtuellement toute tentative législative ou réglementaire de protéger les ressources un eau d’un pays ou d’une communauté » (12).

Le Village de l’eau aura permis de rappeler l’ensemble de ces enjeux qui s’entrecroisent et contre lesquels il convient de s’opposer solidairement ! Les nombreux témoignages et échanges montrent aussi que lutter permet d’obtenir des victoires même si celles-ci sont rarement définitives. Les révoltes agricoles gagnantes en Inde et les luttes paysannes et citoyennes contre les traités de libre échange qui ont permis, au moins pour un temps, de freiner l’expansion de certains projets (13) en sont les preuves.

Relecture : Marie-Do Couturier

« Tous ces accords de libre-échange ne profitent qu’aux multinationales. J’ai vu à l’œuvre l’Alena, l’accord nord-américain dont George Bush père disait lui-même qu’il était un laboratoire du libre-échange. Cet accord a littéralement détruit l’agriculture mexicaine, en mettant par exemple en concurrence le maïs traditionnel mexicain avec le maïs OGM subventionné des États-Unis. » Marie-Monique Robin, journaliste, 16 juillet 2014.

« La production agricole européenne… telle qu’elle est pratiquée, exacerbe différentes menaces : la biodiversité s’effondre, le changement climatique s’accélère, les pollutions (engrais, pesticides, plastique) s’aggravent, la nutrition et la santé se dégradent ». Tribune publiée par un collectif de plus de 750 scientifiques, membres d’institutions, spécialistes de sécurité alimentaire mondiale et de marchés internationaux dans le journal Le Monde, le 31 mars 2022. « Prétendre éviter des crises alimentaires en Afrique et au Moyen-Orient en relançant la production agricole européenne serait une erreur ». https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/31/pretendre-eviter-des-crises-alimentaires-en-afrique-et-au-moyen-orient-en-relancant-la-production-agricole-europeenne-serait-une-erreur_6119902_3232.html

« Plus de 400 délégué⋅es de la Via Campesina, représentant 185 organisations et mouvements en 83 pays, ainsi que leurs allié⋅es, sont réuni⋅es à Bogota, en Colombie, pour célébrer notre 8e Conférence internationale du 1er au le 8 décembre 2023.
Nous, paysan⋅nes, travailleur⋅euses du monde rural, sans terre, peuples autochtones, éleveur⋅euses, pêcheur⋅euses artisanaux, habitant⋅es des forêts, femmes rurales, jeunes et personnes de la diversité sexuelle et de genre, ainsi que d’autres peuples travaillant dans les campagnes du monde entier et unis au sein de La Via Campesina, déclarons que « face à crises globales, nous construisons la souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité!” vers un système alimentaire juste et décent pour tou·tes, reconnaissant les besoins des peuples, respectant la nature, faisant passer les gens avant le profit et résistant à la captation des entreprises… ». Lire la déclaration intégrale de Bogota à l’occasion de la Conférence Internationale de la Via Campesina le 13 décembre 2023. https://viacampesina.org/fr/8e-conference-internationale-de-la-via-campesina-declaration-de-bogota/

(1) Wiebe Eekman. 2017. « L’agro-écologie peut-elle nourrir le monde ? » Solidaire. https://www.solidaire.org/articles/l-agro-ecologie-peut-elle-nourrir-le-monde
(2) « D’après un rapport de l’ONU, la faim dans le monde progresse et pourrait avoir touché jusqu’à 828 millions de personnes en 2021 ». 2022. Organisation Mondiale de la Santé
(3) https://www.pressenza.com/fr/2022/03/les-petits-agriculteurs-et-lalimentation-mondiale-changement-de-cap-aux-nations-unies-et-lettre-ouverte-a-la-fao/
(4) Sylvia Pérez-Vitoria est économiste et sociologue. Autrice de Manifeste pour un XXIe siècle paysan. Arles, Actes Sud, 2015, 192 p.
(5) « Les « Sans-terre » sont les paysans d’Amérique latine qui ne possèdent pas de terre pour cultiver. Le mouvement des sans-terre (MST) désigne une organisation paysanne brésilienne militante qui œuvre pour une répartition plus équitable des terres : sur les 70 millions d’hectares cultivés au Brésil, près de 40 millions d’hectares sont détenus par un petit nombre de grands propriétaires terriens (environ 300), quand des millions de familles n’ont pas les moyens de posséder un lopin de terre. Les Sans-terre militent donc pour que les paysans ne possédant pas de terre disposent de terrains pour pouvoir cultiver ». Extrait d’un texte de présentation : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/sans-terre-mouvement-des-sans-terre-mst Créé en 1980, le MST est aujourd’hui l’un des plus importants mouvements sociaux d’Amérique. Il lutte pour une redistribution équitable de la terre afin de permettre aux paysans d’accéder à cette ressource qui, au Brésil, est particulièrement concentrée dans les mains des classes dirigeantes. Le mouvement a inspiré la lutte d’autres organisations paysannes, en Amérique latine surtout, mais aussi en Afrique et en Asie. Extrait de : https://www.fdh.org/-MST-Mouvement-des-sans-terre-.html
(6) Le projet de zone de libre-échange des Amériques (ALCA) était l’aboutissement d’un ensemble de mesures prises dès la fin des années 1950. Il se situait dans une perspective d’intégration des économies de l’Amérique latine dans celle des États-Unis, sur le modèle de l’ALENA (Accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique). Actuellement abandonné.
(7) Le Mercosur (surnommé « marché commun du Sud ») est un espace de libre circulation des biens et des services en Amérique latine. Il regroupe quatre pays : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. La Bolivie est en train d’y adhérer et le Venezuela en a été suspendu en 2016 pour des raisons politiques. Le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Guyana, le Pérou et le Surinam sont des membres associés au Mercosur. L’objectif du Mercosur est d’intensifier les échanges de biens et de services entre l’UE et les économies latino-américaines.
(8) Emmanuel Clévenot. 2024 (24 janvier) « « Ça nous a anéanti « : le libre-échange tue l’agriculture française ». Reporterre. https://reporterre.net/Ca-nous-a-aneanti-le-libre-echange-tue-l-agriculture-francaise
(9) « Le Conseil des Canadiens rassemble les gens au moyen d’actions collectives et d’organisations populaires afin de contester le pouvoir des grandes sociétés et de défendre les personnes, la planète et notre démocratie ». https://conseildescanadiens.org/
(10) Le Tafta (Trans Atlantic Free Trade Agreement) est un projet d’accord entre l’Europe et les États-Unis. Le Ceta (Comprehensive Economic Trade Agreement) est un traité entre l’Union européenne et le Canada. Il est entré en vigueur partiellement le 21 septembre 2017.
(11) Le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE ou Investor-State Dispute
Settlement, ISDS).
(12) « Les accords de commerce et d’investissement, une menace pour l’eau ». Conseil des Canadiens. 2019. https://www.partagedeseaux.info/Les-accords-de-commerce-et-d-investissement-une-menace-pour-l-eau
(13) « Le Sénat s’est prononcé le 21 mars 2024 contre la ratification du Ceta. Cet accord de libéralisation du commerce et de l’investissement entre l’UE et le Canada est appliqué « provisoirement » depuis presque sept ans. C’est une claque pour ses promoteurs que l’Assemblée pourrait confirmer. Ces accords, rejetés par l’opinion, n’ont désormais plus de majorité politique au Parlement français. Reste à en faire autant au Parlement européen. Et à promouvoir une vision alternative, mix de souveraineté alimentaire et de solidarité et coopération internationales. Il y a du boulot ». Extrait d’un texte de Maxime Combes, économiste à l’Aitec et co-animateur du collectif Stop Ceta-Mercosur pour la revue Campagnes solidaires, le mensuel de la Confédération paysanne, engagé avec les paysans et les acteurs du mouvement social dans l’émergence d’autres mondes possibles.

Photo : en tout temps, ce sont les luttes qui ont permis de vrais changements. Ne l’oublions pas.© BNM