Deux escales landaises : l’une au bord du lac d’Arjuzanx, ancien site de lignite revenu à la nature, et l’autre au bord de l’Etang noir, à Seignosse.
Il est des humains comme des étangs. Il y a des résilients et des résistants.
Notre résilient est l’étang d’Arjuzanx dans les Landes. Une ancienne gueule noire !
Dans les années 1950 jusqu’à 1992, cet ancien site minier à ciel ouvert offrait, avec l’aide de bras et de machines, du lignite qui faisait tourner l’usine d’électricité EDF de Morcenx.
A l’origine, du bois s’est décomposé il y a 11 millions d’années dans une ambiance subtropicale.
A la fin de l’extraction, EDF laisse de l’amiante, quelques gens malades, une mémoire sociale de 700 personnes et ces anciennes excavations qui se transformèrent en étangs.
L’entreprise a participé à la renaturation.
Aujourd’hui Réserve Naturelle Nationale de France, ces 2 700 hectares accueillent 20 000 grues cendrées et tout un cortège d’espèces emplumées ou non, une mosaïque de milieux avec 5000 espèces.
Donc résilience du noir au vert.
Toujours dans les Landes, à Seignosse, l’étang Noir – mais sans lignite – est résistant.
Il est un poumon bleu vert entre l’urbanisation des années 1980 de la côte Atlantique et l’autoroute, la nationale – je vous en mets un peu plus ? – et la voie de chemin de fer.
Ce petit bijou relictuel de 52 hectares de zones humides permet de découvrir 50 nuances de noir, d’observer une forêt marécageuse, une tourbière, des ruisseaux.
Le découvrir la nuit avec les grenouilles est certes plus glissant, mais tellement plus intriguant !
Sophie Laugareil, directrice de la Réserve Naturelle d’Arjuzanx et Stéphanie Darblade, conservatrice de la Réserve naturelle de l’Etang Noir, sont nos guides.
Pour écouter cette émission, cliquez ici sur le site de France Inter.