Après la disparition des « Cahiers antispécistes » (1991-2019), cette revue qui a débuté en ligne en 2018 sort son premier numéro papier et nous invite à un rendez-vous annuel. Principale revue francophone à se consacrer à la discrimination selon l’espèce, réalisée par une équipe de bénévoles convaincu.es, « L’Amorce » nous propose un joli brassage d’idées, s’efforçant « d’analyser les enjeux sociaux, culturels et politiques contemporains dans une perspective antispéciste ».
Au sommaire : Déclaration de Montréal sur l’exploitation animale ; Réponse aux défenseurs de l’exploitation animale ; La politique sexuelle du barbecue ; Cinq questions à une antispéciste ; La révolution antispéciste viendra du Brésil ; Pourquoi les animalistes sont-ils toujours des orphelins de la gauche ? ; Pourquoi la droite tient-elle tant à son verre de lait ? ; Lettre aux féministes pour une solidarité interluttes avec l’antispécisme ; Automatiser le spécisme, quand les algorithmes ne sont pas bons pour les cochons ; Pourquoi me priver si ça ne sert à rien ; Cinq questions à un antispéciste ; « Vaccine tes mioches » vs « arrête la viande », distinguer la bonne injonction de la mauvaise ; Le spécisme comme obligation sociale ; Blessés, affamés, terrifiés, aider les animaux dans la nature ; Pour en finir avec la vie ! ; « Dire humain, entendre blanc » ; Défier l’ordre spéciste du monde ; Lettres pour la mort ; Un anthropologue chachant chacher (L’Amorce riposte à Charles Stépanoff) ; Un philosophe confondant (L’Amorce riposte à Baptiste Morizot).
Parmi ces questions, celle de laisser ou non faire la nature face à un animal sauvage en souffrance (notamment quand on filme un documentaire) a bien sûr retenu l’attention du naturaliste que je suis. Les opinions de cette revue, diverses et intéressantes, nous ouvrent des portes. À noter : les magnifiques dessins de l’illustratrice Florence Dellerie.
Marc Giraud
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Éliott Éditions, 15 € – https://eliotteditions.fr
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