Les œufs d’Île-de-France sont donc pourris. Farcis de dioxine et de PFAS. Et ça devrait durer jusqu’à la fin des temps. Ce que ne disent pas les autorités, c’est comment on en est arrivés là. « Charlie » montre le dessous des cartes.
L’histoire des œufs contaminés est drôle, et surtout sinistre. Mais voyons. En décembre 2021, la fondation de référence néerlandaise ToxicoWatch publie les résultats d’analyses réalisées autour de l’incinérateur géant d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus grand d’Europe. Ça craint, car 83 % des œufs analysés dépassent de loin les normes admises de dioxine, l’un des très grands poisons de la chimie de synthèse. Les arbres, les mousses sont eux aussi empoisonnés.
Le 7 février 2022, l’association 3R, qui a commandé ce travail scientifique, alerte et signale des « concentrations record » de dioxine autour de l’incinérateur. Les autorités sont bien embarrassées. Est-ce vrai ? Un an plus tard, l’agence régionale de santé (ARS), usant d’une langue bien à elle, note dans un communiqué qu’elle « préconise […], de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et des produits animaux de production domestique non contrôlée, sur l’ensemble de la région francilienne ».
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