Son premier « Éloge du ver de terre » paru aux éditions Flammarion date de 2018. Que s’est-il passé depuis pour que Christophe Gatineau éprouve le besoin de publier une suite ? « Soyons francs, la prise de conscience est restée dans les chaussettes, » constate-t-il. Voilà bien déjà une bonne raison pour en remettre une couche et tenter encore et toujours de faire bouger les lignes. L’infatigable défenseur des lombrics et compagnie a donc écrit des lettres aux ministres et même au président François Hollande.
La bestiole est l’un des premiers marqueurs de la biodiversité et de la bonne santé des sols, dont dépend 95% de notre alimentation.Mais plus de la moitié des sols mondiaux sont actuellement dégradés à des degrés divers et la première victime est le ver de terre. Aujourd’hui, les animaux d’élevage pèsent beaucoup plus lourd sur la planète que les vers de terre lesquels pourtant très longtemps étaient la première biomasse animale terrestre. Un tel basculement mérite bien un ouvrage !
Dans la deuxième partie de l’ouvrage, Christophe Gatineau reprend le dialogue avec son ami le ver de terre comme dans le premier éloge. C’est parfois un peu déroutant mais c’est surtout drôle et les remarques sont fort pertinentes. C’est que cet agronome spécialisé en agriculture innovante (agroécologie et permaculture) mais aussi en idées innovantes, bouscule pas mal d’idées toutes faites.
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Éditions Le jardin vivant, 196 pages, 16,90 € – www.lejardinvivant.fr
Contact presse : cgatineau@gmail.com
(Danièle Boone)
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