L’alouette a une histoire singulière. Elle est l’oiseau de notre enfance. Chantée par les poètes, qui ont fait d’elle un symbole d’allégresse, elle est la compagne discrète qui annonce le printemps, comme l’hirondelle. Autant elle est pauvrement vêtue et très discrète, autant elle nous émerveille par ses prouesses nuptiales et son chant envoutant. Elle a toujours été là. Présente au-dessus de nos champs, de nos prairies de montagne, dans le folklore, dans nos expressions, nos contes, nos chansons, jusqu’à nos noms de rue, de résidences, elle témoigne d’une longue cohabitation avec l’homme.
Sa disparition progressive et croissante, notamment à cause de sa chasse insensée, dans bon nombre de nos régions est d’autant plus alarmante. Entre poésie et colère, l’ouvrage est une évocation sensible et délicieuse d’une histoire commune, dont nous n’avons parfois même plus conscience. La première qualité de ce livre est de nous la rappeler. Mais c’est aussi et surtout un cri de ralliement pour la préservation de la faune et de la nature. La si belle lettre que Francis Grembert adresse à l’alouette des champs est une déclaration d’amour, un appel à la beauté, à l’altérité, à la fraternité, et un pamphlet afin de préserver la joie que nous procure la nature lorsque nous cessons de la malmener.
Un petit livre merveilleux sur une espèce merveilleuse : quoi de plus merveilleux ?
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Éditions Arléa, 120 pages, 16 € – www.arlea.fr
Contact presse : Brigitte Semler. Tél.: 06 23 79 49 22 – brigitte.semler-ext@arlEea.fr
(Gabriel Ullmann)
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