Ralentir ou périr. L’économie de la décroissance par Timothée Parrique

Timothée Parrique entend bien apporter une pierre majeure à l’édifice d’une économie post-croissance. La décroissance étant comprise, dans cette perspective, comme «.un processus vers une économie stationnaire en phase avec la nature..» Une étape transitoire, donc, mais essentielle, dont ce jeune chercheur en économie écologique à l’université de Lund, en Suède, définit – après avoir mis à terre les fausses promesses de la croissance – les diverses modalités dont le recours à d’autres indicateurs que le PIB. Ou la planification démocratique de la réduction de la production et de la consommation, dans un esprit de justice sociale et dans le souci du bien-être. Moyennant un partage équitable (ou plutôt drastique) des richesses. Tout le mérite de l’auteur tient dans sa volonté de détailler et justifier avec force conviction ces grandes orientations. Quitte à recourir parfois à des arguments techniques. Et sans esquiver les questions qui fâchent : la décroissance n’est-elle pas douloureuse ? inefficace ? inacceptable ? anti-innovation ? totalitaire ? On lui saura gré de mettre ainsi «.les mains dans le cambouis.». Une belle réponse à ceux qui reprochent (encore) aux militants de la décroissance d’être trop doctrinaires et pas assez concrets dans leur esquisse d’une société écologique véritablement alternative.

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Éditions du Seuil, 315 pages, 20 € – www.seuil.com
Contact presse : Marie-Claire Chalvet. Tél. : 01 70 96 88 08 – marie-clairechalvet@seuil.com
(Jean-Claude Noyé)
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