« Tout au long du processus de civilisation, l’homme n’a cessé de vouloir gommer la part d’ombre ; d’effacer ce chemin qui l’a conduit de l’état animal à l’état humain. » écrit Julie Delfour. Dans ce livre, l’autrice fait le chemin inverse, cherchant à explorer la part de sauvage qui reste en l’homme, ce qui la mène à s’intéresser aux chasseurs et aux piégeurs.
Des campagnes françaises jusqu’au Canada où vivent les derniers trappeurs amérindiens, elle leur donne la parole pour tenter de comprendre ce qui se joue dans cette traque des animaux sauvages. Au fil des pages transparaissent une forme de rivalité homme-animal, mais aussi un mimétisme et une fascination qui conduit parfois les piégeurs à relâcher leur proie.
Deuxième opus d’une trilogie consacrée à la « Bête noire », ce symbole de l’animal sauvage, ce livre mêle différentes approches : écologique, anthropologique, philosophique, mythologique… L’autrice a réalisé elle-même les illustrations : dessin de couverture et photos intérieures. Un livre riche, qui ne cède pas au manichéisme et dépeint un être humain « qui continue à hésiter entre deux tendances opposées : d’une part vouloir toujours se civiliser davantage, d’autre part ne pas oublier son noyau d’obscurité. »
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Éditions Klincksieck, 160 pages, 19 € – www.klincksieck.com
Contact presse : Dany de Ribas. Tél.: 01 45 48 91 98 – d.deribas@lesbelleslettres.com
(Carine Mayo)
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