Les JNE ont appris avec beaucoup de tristesse la mort brutale le 17 octobre dernier, à l’âge de 78 ans, de Pierre-Frédéric Ténière-Buchot, grande figure de la cause de l’eau, d’abord à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, puis au PNUE, et dans de nombreuses organisations internationales et associations.
par Laurent Samuel
Ancien de Centrale (l’école), Pierre-Frédéric Ténière-Buchot a été entre 1989 et 1998 le directeur général de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, après avoir l’été l’adjoint de son premier directeur, François Valiron. De 1999 à 2002, il a exercé les fonctions de Haut Conseiller pour l’eau du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE-UNEP). Longtemps professeur associé au CNAM (Centre national des arts et métiers), il était administrateur de l’Académie de l’eau et président du Programme solidarité eau.
Bien connu des plus anciens journalistes de notre association, Pierre-Frédéric Ténière-Buchot était un « bon client » pour les interviews, car sa fine connaissance des dossiers de l’eau se combinait avec un humour parfois ravageur. En 1989, je l’avais ainsi questionné pour le magazine Ça m’intéresse sur la contribution insuffisante des agriculteurs au financement des Agences de l’eau et à la lutte contre la pollution des eaux. Il m’avait lancé : « Les agriculteurs se croient des protecteurs de la nature parce qu’ils se lèvent tôt le matin. S’ils se levaient encore plus tôt, ils le seraient encore plus ! » On lui doit aussi le « modèle Popole » (pour politique de la pollution des eaux), auquel il avait consacré un article en 1973 dans la revue Analyse et Prévision, devenue ensuite Futuribles, dont il était resté un collaborateur régulier, publiant un dernier article fin 2020.
Les JNE adressent leurs condoléances à sa famille et à ses proches.
Cliquez ici pour lire le bel hommage que lui consacre Hugues de Jouvenel sur le site de Futuribles.
Photo du haut : Pierre-Frédéric Ténière-Buchot © Futuribles