Edito : le site des JNE fait peau neuve

 

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par Antoine Bonfils et Sandrine Boucher,
co-présidents des JNE

 

 

Vous en rêviez, c’est fait ! Le nouveau site internet des JNE est enfin en ligne.

Un site internet que nous avons voulu plus aéré, plus esthétique et plus moderne aussi – notre précédent site avait déjà plus de 10 ans !

A l’image de notre association, nous avons voulu faire un site dynamique qui sera un lieu d’échange et de débat sur la nature et l’environnement.

Un lieu où seront également mis à disposition des ressources, des publications et des revues.

L’Association des journalistes et écrivains pour la nature et l’écologie, créée en 1969, regroupe pas moins de 190 adhérents, pour la plupart journalistes de la presse écrite, écrivains, mais aussi photographes et vidéastes. Et c’est cette formidable richesse que ce nouveau site internet aura la charge de mieux faire connaitre.

Qui dit nouveau site, dit nouvelles rubriques et nouveaux outils.

Nous avons d’abord souhaité faire la part belle aux régions. Lors de notre dernière assemblée générale, qui a vu toute l’équipe du conseil d’administration et du bureau remaniée, il nous est apparu nécessaire de créer une dynamique régionale. C’est ce que tentera de faire ce nouveau site. Donner la parole aux correspondants régionaux, faire remonter les informations, mettre en lumière des bonnes pratiques, être force de solutions : c’est bien à cette promesse que nous nous sommes engagés.

Nous ne pouvions pas non plus nous passer d’une refonte graphique du site. Nous avons donc privilégié les grands formats de photos, l’illustration de (presque) tous les articles et la mise en ligne de contenus vidéo, grâce notamment aux nombreux photographes et vidéastes de qualité membres de notre association.

2020 devait être l’année de l’action environnementale. Le Covid est passé par là et notre site internet n’était pas prêt ; ce sera finalement 2021.

La Convention citoyenne pour le climat a rendu sa copie, le gouvernement une autre.

L’UICN tiendra son congrès mondial de la nature à Marseille, en septembre, puis la Chine accueillera la COP 15 sur la biodiversité au mois d’octobre. L’Écosse accueillera, quant à elle, en novembre, la grand messe de l’ONU sur le climat : la COP 26 ! Avec un an de retard, mais les pays pauvres peuvent bien attendre.

2021 sera pour les JNE une année sans congrès, mais heureusement placée sous le signe de la vie sauvage. Quelle place lui reste-il ? Peut-on le réensemencer ? Peut-on en faire l’inventaire ? Peut-on vivre avec ? Comme avec les grands carnivores. À ce titre, les JNE participent tout au long de l’année au projet LIFE – Euro Large Carnivore, en organisant webinaires, bourse thématique et un colloque en novembre.

Vous l’aurez noté, une année riche encore en évènements. Mais une année 2021 qui sonne peut-être le moment du choix entre une planète riche et confortable mais dénaturée et bientôt stérile, et cette planète sobre, résiliente et durable, celle que nous portons aux JNE.

Cette crise sanitaire nous aura précipités dans un nouveau monde. Celui du télétravail, de la distanciation sociale, de la visioconférence, et bientôt sans doute du pass sanitaire. Un monde déshumanisé, fait d’avatars, d’applications, de géolocalisations et de smartphones traceurs. Rarement sous la Ve République, nos libertés fondamentales et individuelles n’auront été autant menacées. À l’image de ces lois d’exception, successives, comme celles sur la menace terroriste ou l’urgence sanitaire, et qui sont prorogées systématiquement depuis bientôt six ans.

Dans ce contexte sécuritaire, la liberté de la presse se voit insidieusement remise en cause, au prétexte paraît-il, d’empêcher les troubles à l’ordre public ou l’incitation à la haine. La loi sur la sécurité globale, à laquelle s’est opposée notre association dès novembre dernier, en signant un appel à manifester, en est un parfait coup d’essai. Lorsque nos consœurs Inès Léraud ou Morgan Large sont victimes d’intimidations et de malveillance par des groupes agro-industriels sur lesquels elles tentent d’enquêter, c’est bien à notre liberté d’informer que l’on s’attaque.

La nouvelle loi Climat est arrivée en discussion au Parlement, et avec elle, son cortège de lobbys. On regrettera que le peuple français n’ait pas plus son mot à dire, comme si nos institutions démocratiques et représentatives étaient devenues sourdes.

Alors, faisons toutes et tous en sorte que cette année 2021 ne devienne pas celle d’une méprise : devoir choisir entre le maintien de nos libertés individuelles et l’avenir commun de notre planète.Que notre nouveau site internet nous inspire une forme de renaissance et diffuse notre voix le plus largement possible.