Le sujet ne pouvait être que chaotique et ce fut le cas, puisque Laure Noualhat a eu du mal à se connecter à nous, lors du webinaire Comment parler climat sans déprimer ? organisé le 2 février par les JNE et le Club de la presse de Lyon.
par Christel Leca
La vingtaine de participants, journalistes et communicants adhérents à l’une ou l’autre des deux associations, a cependant tenu le coup et ça le valait. Après avoir présenté la genèse de son livre, Comment rester écolo sans finir dépressif (Tana Éditions), Laure Noualhat (JNE) a répondu aux nombreuses questions des participants : est-on dans une phase de déni de la catastrophe et comment en sortir ? La prise de conscience est-elle due à l’écho médiatique de la collapsologie ? Faut-il privilégier les bonnes nouvelles ? La démocratie participative, une solution pour faire bouger les choses ? Comment faire le lien entre changements globaux et vie quotidienne ? Quelles histoires raconter pour être crus ?
Des pistes de solutions ont été abordées pour que notre travail de journalistes atteigne sa cible et rende compte de l’urgence de la situation, tout en préservant notre moral.
Par exemple, les formats longs, les articles en série, plutôt que les sujets traités à la va vite en deux feuillets et un seul shot, mixer les bonnes et les moins bonnes nouvelles, mais aussi ne pas oublier que la solution ne repose pas que sur des écogestes quotidiens, mais bien sur un changement systémique et que sans lui, les comportements individuels sont non seulement inefficaces mais découragés. Les techniques de l’écopsychologie ont aussi été abordées, nous y reviendrons, mais aussi la question des outils de la prospective appliqués au journalisme, nous y reviendrons également.
Les avis étaient unanimes : ce fut un webinaire revigorant !
L’enregistrement est en ligne ici.
Le livre de Laure Noualhat est en vente là.