Ce beau livre, traduit de l’anglais par Éric Wessberge, traite de la peinture ornithologique depuis la préhistoire (mais plutôt depuis 1650) jusqu’à nos jours. La plupart des illustrations proviennent de l’extraordinaire collection du Natural History Museum de Londres. Il y a donc forcément quelques absents, comme Jacques Barraband, Peter Scott ou William T. Cooper, mais aussi beaucoup de révélations et d’images somptueuses.
Outre les incontournables John James Audubon (qui fait la couverture) ou John Gould (qui fait la 4e de couv.), défilent des anonymes et d’autres grands noms, (William MacGillivray, James Hope Stewart, Edward Lear, John Gerrard Keulemans, Archibald Thorburn ou Claude Gibney Finch-David) dont plusieurs femmes, comme Sarah Stone (avec entre autres un éclatant coq-de-roche orange), Margaret Bushby Lacelles Cockburn, Lady Mary Bentinck ou Elizabeth Gould, dont on voit trop rarement les œuvres. Outre les illustrations souvent peu connues mais toujours magnifiques, le texte nous décrypte l’histoire des œuvres, de leurs auteurs et de l’évolution subtile de la représentation picturale des oiseaux.
L’intérêt du livre est donc à la fois esthétique, historique et scientifique. Mais si la beauté d’un héron ou d’un perroquet vous indiffère, si vous jugez que la nature ou la culture ne sont pas essentiels, si vous n’appréciez ni l’art, ni la poésie des formes et des couleurs, fuyez ce livre : il n’est pas fait pour vous.
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Éditions Delachaux et Niestlé, 336 pages, 39,90 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse : Julia Bocquin. Tél.: 01 70 96 87 81 et 07 61 74 35 45 – jbocquin@lamartiniere.fr
(Marc Giraud)
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