50 idées Fausses sur les araignées par Christine Rollard

Christine Rollard est enseignante-chercheuse au Muséum d’histoire naturelle et arachnologue. Elle nous faire découvrir le monde fascinant des araignées d’une manière ludique et pédagogique. Il faut dire que ces mal aimées dont l’aspect peut paraître étrange sont précédées à tort d’une réputation dangereuse pour l’homme. Il faut dire que des croyances de toutes sortes et des légendes sans fondements ont attisé un sentiment de peur et de répulsion vis-à-vis de ces animaux. À l’instar des serpents ou autre chauves-souris, les araignées sont la source de nombreux fantasmes.

L’auteure rassemble les savoirs scientifiques sur ces animaux et permet de tordre le cou aux inexactitudes et aux absurdités qui courent sur ces fabuleuses tisserandes. 50 idées fausses sur les araignées est à la fois un bel ouvrage de vulgarisation qui nous dévoile l’univers des araignées sous forme de fiches illustrées par de superbes photos mais aussi il réduit à néant les supposés dangers de ces espèces vis-à-vis de la nôtre « Par exemple, non, on n’avale pas d’araignées la nuit », s’amuse Christine Rollard. Notre bouche est assez humide ce qui n’attire pas du tout les araignées ». De même, les araignées pondraient sous la peau d’humains ? Encore une idée complètement fausse! Elles n’ont aucun organe comme un dard ou un ovipositeur qui leur permettrait de pondre sous notre peau. Elles n’ont rien pour perforer et percer notre peau. « Quand elles sortent les œufs, les femelles les entourent par des fils de soie avant de les laisser dans la végétation : sous des écorces, des feuilles, des murs mais certainement pas sous la peau humaine », ajoute la spécialiste. D’autant que beaucoup d’araignées sont des mères attentives qui protègent leur ponte et restent avec elles.

Non les araignées ne sont pas poilues et rugueuses. « Elles sont soyeuses et douces ». En fait, ces animaux ont des soies sur tout le corps pour percevoir au mieux le toucher, le goût, l’odorat et l’ouïe. Quant à la toilette, Christine Rollard va même jusqu’à comparer les araignées aux chats. « Elles se nettoient les pattes, elles se frottent les yeux… Elles sont toujours en train de se nettoyer car elles ont besoin d’être propres pour percevoir au mieux leur environnement ». Comme pour les mantes religieuses, on entend parfois que tous les mâles se font croquer par les femelles. « Ça arrive mais ce n’est pas systématique », nuance l’autrice. On a tendance à trop généraliser. Sur les 49 000 espèces d’araignées au monde toutes ne mangent pas leur mâle, loin de là ». Un livre qui nous ouvre les portes d’ un monde fascinant et méconnu.


Éditions Quae, 152 pages, 23 € – www.quae.com
Contact presse : Camille Videau. Tél.: 01 84 16 04 52 – camille@dscommunication.fr
(Myriam Goldminc)