Dans l’incertitude qui désormais nous tient lieu de cap, se dessine toutefois une certitude : ce que nous vivons – et allons vivre – est indéchiffrable avec le logiciel du monde d’avant. Impossible d’inventer une nouvelle société humaine avec ces références-là ! Le défi avait été déjà posé lors de la première guerre du Golfe par Alain Hervé dans le mensuel « Le Sauvage » : « L’humanité vacille comme un bol de soupe trop plein, au bord de sa propre histoire. Allons–nous continuer d’accélérer, de fuir en avant : croissance économique, démographie, innovations scientifiques et techniques ? Au centre du cyclone, on attend, on retient son souffle, on attend une naissance » … En 1991, on ne parlait pas encore d’un monde d’après…
par Marie-Joséphine Grojean
Aujourd’hui, un méchant virus a envahi le monde. Il a osé attaquer les humains. Il chamboule tout, partout sur la planète, faisant surgir la perspective d’un monde d’après. Pour lui donner du sens et la rendre opérationnelle, il faut en inventer le logiciel. Malgré les réticences, les résistances au changement, malgré l’inertie et la pression du confort, malgré les habitudes, malgré la désinformation de la plupart des médias qui insistent, implicitement mais lourdement, sur le « retour à la normale », malgré les « élites » qui interprètent les données de la science en fonction de leurs intérêts et de leur croyance en la toute-puissance de la technique et de l’économie, malgré tout cela, les lois de l’évolution nous obligeront à avancer dans une autre direction. Face aux forces nouvelles qui se développent, les humains sont sommés d’inventer une autre manière d’habiter le monde.
Pour lire la suite de ce texte, cliquez ici sur le site UP’. L’original de cet article est paru dans UP’ Magazine du 25 mai 2020.