Contrairement à beaucoup de collapsologues, Jeremy Rifkin n’hésite pas à donner une date – 2028 en l’occurrence – pour la fin selon lui inéluctable de la civilisation des combustibles fossiles. Pour autant, cet essayiste américain ne croit pas une seconde à l’effondrement global de la société industrielle. Car une nouvelle économie fondée sur les énergies renouvelables (dont le coût va continuer de baisser de façon spectaculaire jusqu’à descendre au niveau de celui des fossiles) et l’efficacité énergétique sera alors prête à prendre la relève. A condition toutefois que des plans massifs d’investissement soient entre temps adoptés et mis en œuvre. Ce « New Deal Vert » est déjà sur les rails en Europe, dans de nombreux États américains et aussi en Chine, dont Rifkin salue l’engagement en direction d’une économie écologique. Auteur d’une vingtaine de best-sellers, dont « La Fin du travail » ou « La Troisième Révolution industrielle », Jeremy Rifkin insiste notamment sur le rôle majeur des « smart grids » (réseaux intelligents) pour réduire et décentraliser la production d’énergie afin de parvenir à 100 % d’électricité propre et renouvelable. Sa thèse selon laquelle la crise écologique peut être résolue grâce aux libres initiatives des entreprises, pourvu qu’elles soient encadrées et orientées par l’intervention des États, des régions et des collectivités locales, sera à coup sûr pourfendue tant par les anticapitalistes que par les ultra-libéraux. Mais, même si son optimisme typiquement américain fera grincer les dents de nombreux lecteurs français, habitués à davantage d’esprit critique, ce livre constitue une contribution majeure à la réflexion sur la transition écologique et solidaire.
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Éditions les Liens qui libèrent, 304 pages, 21.80 € – www.editionslesliensquiliberent.fr
Contacts presse : Laura Invernon. Tél.: 06 58 05 69 62 – invernon.presse@gmail.com
Anne Vaudoyer. Tél.: 06 63 04 00 62 – anne.vaudoyer@gmail.com
(Laurent Samuel)
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