L’histoire douce et triste de Maronna, petite chienne attachante aux grandes oreilles d’Anca Damian est un dessin animé très inventif et très esthétique.
Par Marc Giraud
Voici un dessin animé original, inventif, très esthétique et coloré, où l’on passe d’impressions de dessins d’enfants, à des collages de papiers, se terminant dans une ville faisant songer à Paul Klee. L’histoire est douce et triste : l’héroïne, Marona, est une petite chienne attachante aux grandes oreilles, qui se fait renverser par une voiture dès la première scène. Aplatie au sol, sans relief comme un dessin à la craie s’effaçant avec le vent, Marona songe : « Si personne n’a de meilleure idée, je prendrais bien un moment pour rembobiner le film de ma vie. J’ai entendu dire que c’est ce qu’on fait quand on meurt : on revoit le film de sa propre vie… ». Et c’est ce film qui se déroule sous nos yeux, l’aventure amoureuse de ses parents, son enfance, puis les abandons, la rue, les différents maîtres qui lui ont donné différents noms et partagé son amour. Une vie de chien, ou plutôt de chienne, passant de main en main dans un univers poétique, racontée par la belle voix off de Lizzie Brocheré. Une heure et demie de voyage, c’est peut-être un peu long pour les plus jeunes enfants malgré les foisonnantes trouvailles visuelles, mais ça plaira aux esthètes. L’histoire se termine sur les mots du début : les aventures de Marona s’achèvent là. Les Roumains, Belges et Français de l’équipe de réalisation aiment vraiment les chiens : tous leurs toutous sont cités au générique.
Attachée de presse : Monica Donati – monica.donati@mk2.com