Le 19 mai, certains des participants au Congrès des JNE ont visité l’Abbaye Saint-Martin-du-Canigou.
par Marie-Joséphine Grojean
Un lieu qu’il faut mériter : monter pendant plus d’une demi-heure à flanc de montagne un chemin abrupt – Suzanne a compté 16 épingles à cheveux. Arriver dans un endroit sublime avec le massif du Canigou enneigé au dessus. Nous sommes accompagnés par la mairesse du village de Casteil dont dépendent les lieux. L’histoire de l’Abbaye est fascinante, étroitement entremêlée à l’émergence de la Catalogne, avec des Comtes, des Evêques, Saint Martin, Saint Benoit, et aujourd’hui la Communauté des Béatitudes qui gère le site.
Une guide savante et sereine nous a raconté une histoire qui remonte au IIIe siècle ; elle a longuement décrit les chapiteaux de pur style roman. L’un d’eux représente les péchés capitaux. Sept sont bien connus.
– « A l’époque, il y en avait huit. »
– Ah ?
– « Oui ; en plus des sept connus, il y avait la paresse intellectuelle, ou plutôt la torpeur spirituelle. Ces ermites flanchaient parfois dans leur recherche de Dieu. Ils devenaient mélancoliques, déprimés. Les moeurs se sont un peu adoucies. L’Eglise a fini par supprimer ce huitième pêché. Savez-vous comment il s’appelle ? »
– Silence dans les rangs ; mais il y a toujours une femme savante chez les JNE : « Oui, l’acédie. »
– « Effectivement ».
Nous avons redescendu l’abrupt chemin au milieu des iris et des genêts en fleurs ; repris au passage le groupe du Train jaune qui avait visité Villefranche-de-Conflent. Ensuite pour beaucoup, direction Perpignan et Paris. Les autres ont rejoint leur région, PACA, Rhône-Alpes, Occitanie….
Grand merci aux organisateurs et à notre CA qui ont vraiment bien fait les choses.