Pour l’après midi du 18 mai 2019, le programme de l’un des deux groupes du Congrès des JNE avait prévu une visite de la réserve naturelle d’Eyne, au cœur du Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes.
par Marie-Joséphine Grojean
Mais pas possible de randonner dans la réserve, il neigeait dru. La visite est remplacée par une conférence. Juste la force de poser une question au maire venu nous accueillir; maire très au courant des questions écologiques ; très inquiet aussi pour la suite des temps.
– « Monsieur le maire, vous nous dites que le tourisme est la clé de la survie économique de la région et de votre commune. D’un autre côté, on ne cesse de mettre en garde contre les méfaits du tourisme pour la biodiversité. Alors, qu’en dites-vous ? »
– « C’est un gros problème, un gros problème. Très préoccupant. La solution pourrait être ces Maisons de la Vallée, et ces Maisons du Parc. Elles drainent les visiteurs qui trouvent réponse à leur curiosité, à leur besoin de comprendre. Ils viennent ici, se renseignent, une petite animation avec vidéo leur est proposée. La plupart se contentent de cela et repartent, satisfaits. »
– « Sans aller sur le territoire ? »
– « Oui, en général, c’est comme cela. »
– « Vous voulez dire que le désir d’information est plus fort que le désir de nature ? »
– « Il semblerait; mais si cela épargne la nature ! Enfin, nous avons trouvé que ces Maisons de Vallée, de Parc ou autres, et bien, c’était une solution. Il y a de plus en plus de touristes, et nous en avons besoin… Et en même temps, nous voulons préserver notre territoire et sa biodiversité. »
– « Merci monsieur le Maire ».
Pour une présentation de la Réserve naturelle d’Eyne, cliquez ici.
Au retour de la deuxième journée de découverte des spécificités écologiques de cette étonnante région de Cerdagne, à cheval sur l’Espagne et la France, au microclimat réputé pour sa douceur et son ensoleillement, il neigeait.
« Ce temps, ça ne pouvait pas être pire », marmonna sous son béret pyrénéen Guilhem, l’accompagnateur du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes, qui pilotait notre rencontre. La journée finissait dans les glaces à 1750 m d’altitude. Grand feu de bois dans la cheminée de l’accueillant chalet du Ticou à Bolquère (66). Peu de temps pour en profiter : l’AG de l’association redémarrait avant un dîner spécial terroir. C’était comme à Noël avec des morceaux de glace qui pendaient du toit, et la neige qui alourdissait les branches des sapins. Après l’AG, soirée dansante avec des musiques latino. Presque tout le monde a dansé : ça réchauffe…