Voici un communiqué de la CFDT Journalistes.
A Notre Dame des Landes, les journalistes ont été tenus à l’écart, voire pris pour cible par les services de sécurité chargés du démantèlement de la ZAD. A la SNCF, on leur interdit de filmer librement dans les gares lors du conflit social.
Le 16 novembre 2017, face à diverses entraves au droit d’informer, CFDT journalistes s’indignait de menaces qui pesaient sur la liberté d’expression et le droit de la presse au pays de la déclaration des droits de l’Homme. Depuis, on ne peut que constater que de plus en plus souvent les journalistes sont tenus à l’écart volontairement et des images sont fournies aux médias par les services de sécurité.
Ce fut le cas dans un premier temps lors des événements de la ZAD de Notre Dame des Landes avec des journalistes ciblés par des tirs de lacrymogènes, certains blessés, et des images qui peuvent être assimilées à de la propagande, transmises par la gendarmerie. Les gendarmes ne sont pas des journalistes. Chacun son métier.
Dans un autre registre, lors du conflit social des cheminots, c’est la direction de la SNCF qui interdit aux journalistes de travailler à l’intérieur des gares, leur octroie généreusement le droit de filmer sur les parvis, fait accompagner systématiquement les journalistes télé par des chargés de communication et fournit des images bien calibrées aux différents médias. Que la SNCF s’occupe plutôt de contrôler les trains et pas la presse.
Face à ces nouvelles atteintes à la liberté d’informer, un des piliers de nos démocraties, nous exigeons toujours du gouvernement qu’il mette tout en œuvre pour que cessent immédiatement ces méthodes qui privent les journalistes de leur liberté d’informer les citoyens.
Nous rappelons que dans nos journaux, nos télés, nos radios, nos sites internet, nous ne cessons de dénoncer des attaques dont sont victimes nos confrères dans des pays non démocratiques. Nous n’aimerions pas ajouter la France à cette liste.
Paris, le 12 avril 2018