Depuis hier matin (9 avril 2018 NDLR) et comme promis par le gouvernement Macron, 2500 gendarmes sont mobilisés pour évacuer la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes.
Trois mois après l’abandon du projet d’aéroport, l’opération « musclée, brutale ou violente » selon les zadistes se fait sans présence de journalistes.
En effet, les médias sont clairement interdits de filmer les affrontements. Selon Cédric Pietralunga, journaliste au Monde, le ministère de l’Intérieur invite les journalistes sur place à « ne pas gêner les manœuvres opérées par la Gendarmerie, à rejoindre un espace presse » et ils doivent se contenter des images officielles fournies « gracieusement » par les forces de l’ordre. Selon Antoine Denéchère, journaliste de France Bleu, « la gendarmerie envoyait par mail les vidéos et photos de l’opération en cours ». Le correspondant de France 2 a déclaré qu’il n’avait jamais vu ça en vingt ans de carte de presse…
Les médias interdits de filmer les affrontements
Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, qui se félicitait de la conduite des opérations, les affrontements sont pourtant « peu intenses ». Le point presse tenu par les zadistes de NDDL parle lui d’une « émotion vive après cette opération brutale qui met à mal le dialogue qui commençait avec la préfecture, On est extrêmement choqués ».
Le SNJ-CGT proteste vigoureusement contre cette mise au pas et ce contrôle de l’information visant à éviter la diffusion d’une information indépendante des pouvoirs en place et réclame immédiatement la libre circulation des journalistes dans la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes.
Montreuil, le 10 avril 2018
SNJ-CGT
Article mis à jour le 10 avril 2018