Les JNE en Touraine à la découverte de la ferme de la Bourdaisière et du Conservatoire de la tomate

Le Tour de France des fermes en permaculture et en agroécologie a pris fin en Touraine le 16 septembre. L’occasion pour les JNE de rencontrer l’instigateur du projet, Maxime de Rostolan, au château de la Bourdaisière, là où tout a commencé, et de découvrir le Conservatoire national de la tomate.

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par Emilie Veyssié

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Permaculture à la ferme de la Bourdaisière en Touraine – photo Carine Mayo

C’est sous la pluie tourangelle que les JNE sont arrivés au château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire). Encapuchonnés ou tapis sous un parapluie, nous avons débuté cette journée avec la visite de la micro-ferme de la Bourdaisière en permaculture et labélisée bio. C’est ici qu’est né, en 2013, le projet de l’association Fermes d’avenir. Celle- là même à avoir organisé le 1er Tour de France dédié à la permaculture et à l’agroécologie du 15 juin au 16 septembre 2017.

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Nous rencontrons Xavier Mathias, formateur pour Fermes d’avenir et auteur de Au cœur de la permaculture1, qui apporte ses compétences techniques aux deux salariés de la ferme. Rapidement, nous découvrons le site : courges, choux, herbes aromatiques ou encore poires de terre poussent sur des couches en lasagnes mais aussi sur des bâches en plastique. Une fois récoltés, les fruits et légumes sont stockés dans un local fait de terre et de paille puis vendus en circuits courts : Amap et marchés. Aujourd’hui, la ferme n’est pas à l’équilibre économique même si Xavier précise que « nos chiffres sont meilleurs que chez un agriculteur classique ».

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Maxime de Rostolan nous rejoint, il est à l’origine de la ferme de la Bourdaisière et de l’association. Exténué par le Tour qui s’est terminé la veille, il est quand même venu nous dérouler le bilan positif de ces trois mois d’été : 220 visites de fermes et plus de 15 000 visiteurs quand même. Outre le Tour, Fermes d’avenir aide les paysans à créer leur ferme en permaculture et mène des actions de lobbying pour faire bouger le cadre législatif pour favoriser une autre agriculture.

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Le Conservatoire de la tomate

13 heures, c’est la pause déjeuner. Le soleil pointe le bout de son nez. Mais il fait encore trop juste pour s’installer au fameux bar à tomates du domaine. On nous installe alors au salon de thé. Soupe de tomates épicée, tartines au choix et fromage blanc et son granola au menu.

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Une des 650 variétés de tomates dans le potager du Conservatoire de la tomate – photo Emilie Veyssié

La visite se poursuit avec le point fort du château : le Conservatoire national de la tomate. La collection, labélisée ainsi depuis sa création en 1998, rassemble 650 variétés de tomates. C’est l’une des plus importantes de France. Elle a été initiée par Louis Albert de Broglie, le propriétaire du château de la Bourdaisière, suite à un voyage en Asie d’où il a ramené les premières graines.

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Le chef jardinier, Nicolas Toutain, est fier de son potager cultivé de façon biologique, dans lequel il n’y a pas que des tomates. Les légumes approvisionnent le bar à tomates mais ne suffisent pas à couvrir les besoins du restaurant du château qui peut faire jusqu’à cinquante couverts par service.

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La journée se termine dans le dahliacolor, un magnifique jardin coloré regroupant 220 variétés différentes de dahlias.

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1 Au cœur de la permaculture, Xavier Mathias, éditions Larousse.

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