Grand rassemblement ce samedi 8 octobre dans le magnifique bocage de Notre-Dame-des-Landes. Il faut se mobiliser dans cette affaire grand guignolesque où l’esbroufe des politiques s’appuyant sur un référendum qui n’a pas de légitimité veut faire passer un projet inacceptable. Des procédures sont en cours. Laissons le temps à la justice de faire son travail pour que, après coup, elle ne dise pas, comme pour le barrage de Sivens, que la construction de l’aéroport était illégal !
par Danièle Boone
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Manuel Valls a annoncé une expulsion des zadistes cet automne, mais une expulsion doit être faite sur la base de procédures judiciaires. Or la plupart des soixante lieux de vie existant sur la zone ne se sont vus notifier aucun avis d’expulsion. Il est toutefois possible que AGO (Aéroport du Grand Ouest), filiale de Vinci, ait demandé des ordonnances sur requête, c’est-à-dire des procédures d’expulsion non nominatives, mais une bonne partie des habitants de la Zad se sont nommés et identifiés.
Par ailleurs, le préfet vient de publier un arrêté de destruction des campagnols amphibies, une espèce protégée depuis 2013. La SNPN (Société nationale de la protection de la nature) vient de demander la suspension de l’arrêté préfectoral autorisant le début des travaux sur le site de Notre-Dame-des-Landes. La SNPN avait demandé dans un courrier au Premier ministre du 16 avril 2016 que des études sérieuses complémentaires soient réalisées concernant tant l’intérêt du maintien de l’aéroport sur son emplacement actuel que celui de l’implantation d’un nouvel aéroport, soit l’anéantissement de la zone humide de Notre-Dame-des-Landes (20 km2). Elle avait demandé, quels que soient les résultats des études et de la consultation annoncée, à ce qu’aucune destruction ne soit réalisée, avant la fin du contentieux européen. Cet arrêté signifie-t-il que les avis des experts scientifiques seraient à ce point négligeables ?
Les aberrations, les non-sens sont pléthores dans ce dossier où l’égo de quelques politiques semble l’emporter sur l’intérêt général. En effet, il est stipulé dans le contrat signé avec Vinci qu’en cas de faillite c’est la collectivité qui récupère l’équipement et les dettes qui y sont liées. Or, toutes les études dignes de foi, prévoit que cet aéroport surdimensionné ne sera pas rentable ! C’est d’ailleurs bien pourquoi le référendum local n’a pas de légitimité : cet aéroport ne concerne pas seulement un département, mais bien tous les Français.
Alors rendez-vous à Notre-Dame-des-Landes ce 8 octobre (renseignements ici).
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