Dans le cadre du voyage AJEC 21/JNE/AJE en Aquitaine, nous nous sommes penchés sur l’action de la ville de Capbreton (Landes), contre l’érosion du trait de côte.
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par Dominique Martin Ferrari
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Les rencontres scientifiques du 8 avril 2016 à Capbreton marquaient le lancement d’une plus grande coopération entre citoyens et chercheurs. Les uns et les autres ont besoin de confronter leurs observations. Les organisateurs voulaient mettre la science participative au service de l’observation des impacts géo-climatiques : les dunes bougent, les courants se modifient, les espèces migrent, d’autres apparaissent, il est nécessaire de travailler ensemble à l’échelle locale.
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La mairie de Capbreton est particulièrement active sur le sujet et la gestion des caprices littoraux lui coûte cher. L’adjoint à l’environnement Jean-Marie Marco suit depuis des années les retours de bâton de certaines décisions ce qui le conduit à la prudence et à l’écoute de tous les avis d’experts, souvent contradictoires. Il a vécu les étapes des coups de boutoirs marins. En 1974, la digue Nord du Port de Capbreton, a été reconstruite pour sécuriser le chenal. Elle va alors jouer un rôle d’épi, réorientant le transit du littoral. Hossegor, plus au nord, s’engraisse tandis que Capbreton s’érode.
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Depuis 2003, chaque année, avant l’arrivée des vacanciers, Capbreton reconstruit sa plage grâce à un « by pass», un système de transfert hydraulique qui pompe le sable sur la plage d’Hossegor et le rejette sous l’embouchure du chenal de Boucanot. Un remède pour la plage , qui n’évite pas le creusement et le recul de la dune un peu plus loin. Elle menace d’ensevelir tout un lotissement. Les élus sont donc en plein exercice de gestion d’adaptation concernant les choix qu’ils vont devoir faire avec l’aggravation de l’élévation du niveau de la mer.
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Tous nos remerciements à la mairie de Capbreton pour son accueil.
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La version intégrale de cet article est parue dans le N° 33 de la lettre Options Futurs, à télécharger ici.
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Sur le même sujet, vous pouvez écouter l’interview de Jean-Marie Marco en cliquant ici.
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