L’installation de ruches dans les parcs et sur les toits d’immeubles urbains a permis de constater que, généralement, les abeilles sont en bien meilleure santé en ville qu’à la campagne. Plusieurs raisons à cela : la plupart des services « jardins et espaces verts » des grandes villes ont opté pour l’option zéro pesticide, la température au cœur des villes est nettement plus élevées, enfin et contrairement aux idées reçues, la biodiversité en ville est plus importante. Cela est du principalement à la présence d’espèces exotiques cultivées dans les parcs et jardins assurant une floraison tout au long de l’année. Du coup, l’année apicole est plus longue en ville qu’à la campagne.
En France, le pic de floraison des espèces autochtones (c’est à dire présentes depuis au moins 5 siècles) se situe entre mars-avril et fin juillet, ce qui laisse de grandes périodes presque sans nourriture pour les butineuses. Alors pourquoi ne pas leur donner un coup de pouce en cultivant aussi des plantes exotiques comme les pavots par exemple.
Partant de cette constatation, Jacques Piquée propose un choix de plantes mellifères de façon à assurer le couvert aux abeilles toute l’année. Bruyère d’hiver, crocus, cyclamens, réantes fleurissent en janvier février suivi de peu par les hellébores, le cornouiller mâle, le laurier-tin, les jacinthes… Pour fêter l’arrivée du printemps, l’arbre de Judée et le cerisier du Japon, se parent de mille fleurs odorantes tandis que les jacinthes des bois, les muscaris ou les laitues stolonifères forment de véritable tapis. Pour les mois fastes, l’auteur se contente de citer les plantes les plus riches en pollen. A partir d’août, la passiflore bleue, l’anémone du Japon, les asters d’automne, le sédum d’automne, les cosmos et bien d’autres prennent le relais jusqu’en décembre.
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Éditions Ulmer, 176 pages, 19,90 € – www.editions-ulmer.fr
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(Danièle Boone)
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