Coopération algéro-française : la part de l’environnement

Dans la liste des accords qui ont été signés le dimanche 10 avril 2016, à Alger, lors la 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, figure la déclaration d’intention entre le ministre des Ressources en eau et de l’environnement, Abdelouahab Nouri, et la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de l’Eau, chargée de la Biodiversité, Barbara Pompili.

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par M’hamed Rebah

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MRESelon un communiqué algérien du ministère des Ressources en eau et de l’environnement, cité par l’APS (Algérie Presse Service), il s’agit de « renforcer les capacités institutionnelles et humaines des administrations et des établissements publics des deux pays, concourant à la protection de l’environnement et au développement durable ».

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Ce document de coopération bilatérale a été signé à l’issue d’une audience entre le ministre algérien et la secrétaire d’Etat française qui accompagnait le Premier ministre Manuel Valls dans sa visite de deux jours à Alger. La même source précise que « la déclaration d’intention tend en outre à développer des politiques de protection de l’environnement de préservation et de valorisation de la diversité biologique, renforcer la préservation des zones côtières et développer les capacités de prévention et de lutte contre les pollutions industrielles ». Elle porte également sur « le renforcement des capacités de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés et le soutien des capacités de surveillance de veille et d’alerte environnementale ».

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La coopération algéro-française dans le domaine de l’environnement est déjà ancienne. En 2013, l’aire marine protégée des îles Habibas, près d’Oran, administrée par le Commissariat national du littoral, a bénéficié de l’appui financier français pour la rédaction d’une charte de la pêche durable et d’un guide de bonnes pratiques permettant d’associer les professionnels de la pêche à la gestion de la réserve naturelle.

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Par ailleurs, l’Algérie est inscrite dans le Programme de petites initiatives dédié à la société civile en Afrique du Nord (PPI-OSCAN) financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), qui a débuté ses activités en juin 2014. Ce programme se consacre à « renforcer la capacité technique, administrative et financière des organisations de la société civile pour qu’elles soient en mesure de développer à court terme des initiatives concrètes de terrain et qu’elles soient à même, à plus long terme, de contribuer à la mise en œuvre de stratégies et de plans d’actions nationaux de conservation et de valorisation de la biodiversité, de gestion durable des ressources naturelles et d’atténuation des effets négatifs du changement climatique ».

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Plus important sans doute, un programme de coopération entre l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) dans le domaine de la maîtrise de l’énergie, couvre la période 2015-2017. Il concerne le renforcement de capacités des cadres de l’APRUE; la mise en place d’un programme de formation d’animation dans le domaine de la maîtrise de l’énergie; le renforcement de l’activité de l’observatoire de l’efficacité énergétique; la poursuite des actions de formation d’auditeurs énergétiques dans le bâtiment.

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Enfin, il est à noter que les projets liés aux thèmes de la protection de l’environnement et du développement durable (lutte contre le réchauffement climatique, énergies renouvelables, protection du milieu marin et du littoral, risques naturels, etc.) ont été prioritaires dans le premier appel à projets dans les domaines de la coopération universitaire et de la recherche pour l’année 2016, lancé par l’Institut français en Algérie.

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Cet article a été publié dans le quotidien algérois Reporters le mardi 12 avril 2016.

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