Fin janvier, notre association reçoit un communiqué de presse nous indiquant que la « primatologue » Francine Néago est hébergée par le SAMU social à Paris et qu’elle n’a plus de ressources lui permettant de retourner en Indonésie pour s’occuper de sa fondation.
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par Carine Mayo
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Nous décidons alors d’organiser un petit déjeuner de presse JNE pour la rencontrer. En effet, cette histoire a tout pour intéresser les journalistes car elle réunit à la fois un aspect social, environnemental et humain. Et la création d’un comité de soutien composé entre autres de Norin Chai, vétérinaire du Jardin des plantes et de l’écrivain Daniel Pennac, nous persuade que cette affaire mérite notre attention.
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Le jour du petit déjeuner, Francine Néago arrive, très émue de se retrouver devant une trentaine de journalistes. La frêle vieille dame est charmante et témoigne de son amour pour les orangs outans. Mais quand on la questionne sur les livres qu’elle a écrits et les études qu’elle a menées, ses réponses sont assez floues.
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Après le petit déjeuner, la moitié des journalistes sont conquis, l’autre moitié, mal à l’aise. Certains décident de ne pas écrire d’article sur cette personne dans leur journal. Entre temps, un compte-rendu de la rencontre, enthousiaste, a été rédigé et publié sur notre site. Nous y joignons quelques précisions en effaçant le mot primatologue de notre commentaire. Peut-être aurions-nous pu mentionner que nous n’avions pas retrouvé trace des études publiées par Francine Néago. Mais pour aller plus loin, il aurait fallu mener une enquête, comme l’a fait notre consoeur de Causette (lire ici son article), ce que notre équipe, composée uniquement de bénévoles, n’a pu faire.
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Si nous avons cédé à l’emballement médiatique qui a entouré cette affaire, il n’en reste pas moins que ce petit déjeuner nous a permis de rencontrer un personnage hors du commun, dont l’amour pour les orangs outans avait quelque chose de fascinant. Pas étonnant que Daniel Pennac, auteur d’un très joli roman L’oeil du loup, qui témoigne de cet attrait pour la vie sauvage, se soit intéressé à Francine Néago, dont le profil est sans doute plus proche de celui d’une héroïne de roman que d’une scientifique de renom… Reste que la prochaine fois, nous pèserons davantage nos mots.
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A lire, une réponse à l’article de Causette par Vincent Dattée, animateur de SOS-MAWAS, sur la page d’accueil du site de cette association.
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A lire aussi, un article de Sciences et Avenir dans lequel Norin Chai, vétérinaire au Mnhn, renouvelle son soutien à celle qu’il estime avoir une « véritable expérience avec les ourangs-outans ».
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Appel : nous demandons à toutes celles et tous ceux qui glaneraient des informations précises sur les activités et travaux de Francine Néago à nous les communiquer afin que nous les portions à la connaissance de nos adhérents et lecteurs.
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