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Claude-Marie Vadrot est probablement l’un des rares journalistes français à avoir suivi toutes les COP. Il averti d’emblée ses lecteurs : il ne cherche pas à explorer toute la complexité scientifique et technique du dérèglement climatique mais à mettre simplement en scène quelques histoires exemplaires, souvent issues de ses enquêtes et pérégrinations de reporter, en France et dans le monde. Il nous décrit ces voyageurs de commerce de la préoccupation climatique avec leur costumes gris ou noir qui traînent d’une COP à l’autre la même valise à roulette avec les mêmes dossiers. Parfois, ils s’offrent quelques distractions comme à Lima avec un selfie en compagnie de danseuses et danseurs indiens! Un chapitre est dédié aux climatosceptiques et les bras nous en tombent devant tant de mauvaise foi organisée. Mais sa plume acide devient admiratrice lorsqu’il évoque le Giec et ses scientifiques intègres et, notamment, son vice-président Jean Jouzel auquel Claude-Marie dédie son livre.
Il rapporte ensuite un certains nombres de grands et petits effets du dérèglement climatique : santé en berne, réfugiés climatiques, perte de biodiversité, agriculture menacée et menaçante, etc. Son dernier chapitre est consacré aux chiens de garde de la société de consommation et de gaspillage, « ces braillards qui conspuent les éoliennes ou les panneaux solaires, les faux naïfs paysans qui pleurent aprce qu’on les privent de Round-up ou de pesticides, ceux qui changent de téléphone portable tous les ans, ceux qui achètent des cerises ou des fraises en hiver et venues de trop loin, ceux qui prennent toujours l’avion plutôt que le train… » C’est sûr que de voir les pilleurs et destructeurs de la planète s’empresser pour financer la COP21 n’est pas de bon augure.
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Éditions du Rocher, 222 pages, 17,90 € – www.editionsdurocher.fr
Contact presse : Jean Philippe Bertrand. Tél.: 01 40 46 54 30 / 06 12 56 67 15
jeanphilippe.bertrand@artege.fr
(Danièle Boone)
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