Depuis cet été, les Sablettes, en bord de mer, à l’entrée d’Alger en venant de l’aéroport, ouvrent la voie à la transformation écologique en profondeur de la capitale.
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par M’hamed Rebah
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Ce lieu, les Sablettes, était l’une des plaies environnementales de la capitale, comme Oued El Harrach, qui se faisait remarquer par les odeurs nauséabondes qui s’en dégageaient, ou Oued Smar, qui a fini par se confondre avec l’immense décharge «mixte», publique-sauvage, qui était le cauchemar de ses riverains.
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Avant, c’était quoi Oued El Harrach ? Un oued-égout qui recevait directement les eaux usées rejetées sans épuration préalable par des usines et des habitations, accueillant une charge de pollution dépassant de beaucoup ses capacités d’auto-épuration et empêchant ainsi toute utilisation de son eau.
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Et c’était quoi Oued Smar ? Une décharge, ouverte en 1978 pour y acheminer les ordures de quatre wilayas de la région d’Alger, saturée immédiatement pour devenir un immense dépotoir à l’aspect repoussant.
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Les Sablettes étaient de la même veine : un lieu insalubre, infréquentable. Aujourd’hui, la décharge d’Oued Smar n’est plus qu’un mauvais souvenir, sa transformation en parc de verdure et de loisirs est en cours. Bientôt, Oued El Harrach, totalement dépollué, sera également un lieu de loisirs agréable à fréquenter.
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Mais ce sont les Sablettes qui ouvrent depuis cet été la voie à la transformation écologique en profondeur de la capitale. Avec le Jardin d’Essais, fleuron de la nature à Alger, et les nombreuses forêts urbaines en réhabilitation, les Sablettes sauvent l’honneur de la capitale toujours agressé par le triptyque « bruit-saleté-pollution de l’air ».
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Cet article a été publié dans le quotidien algérien Reporters.
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