Alors que je ne suis toujours pas ni remis ni consolé de la mort de Cabu, je viens de recevoir un courrier qui m’a rappelé à quel point Jean était un fervent défenseur de la nature, mais d’une nature sauvage qu’il ne fallait pas « organiser » à tout prix. Une certitude qu’il partageait avec François Terrasson…
par Claude-Marie Vadrot
Monsieur,
Vous vous souvenez peut-être encore de votre humoristique intervention et de l’aide que vous nous aviez apporté * à l’occasion du quarantième anniversaire du Parc national des Pyrénées. Bien que la plupart d’entre nous ne soyons plus au parc, rattrapés par l’âge de la retraite, nous avons tous gardé de cette facétie un excellent souvenir.
Vous aviez demandé à votre ami Jean Cabut de créer quelques dessins pour cette occasion. Il ne voulut jamais que nous le rémunérions pour son travail . Ce fut pour moi l’opportunité de le rencontrer au salon du livre de Pau et de me rendre compte de sa gentillesse, de sa malice et de sa douceur aussi.
Je sais qu’il était votre ami. Lui-même et ses compagnons ne seront pas faciles à remplacer.
Croyez à toute ma sympathie.
Dominique Tribot Laspière.
* Jean et moi avions imaginé, pour les quarante ans du Parc national des Pyrénées, un Journal du parc d’une trentaine de pages décrivant, en textes et en dessins, ce que pourrait devenir un parc national en 2025 s’il se transformait seulement un objet de tourisme animé par les nouvelles technologies. Quel directeur de parc, il s’agissait alors de Christian Chatry, oserait aujourd’hui que deux journalistes se « moquent » de son parc ? Aucun, à mon avis…
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